Magazine Régions du monde
j’ai acheté 1,5kg de pommes 8,99 rands = 0,80€ & Mr. Muscles à 10,99 rands = 0,98€ alors que d’autres produits aux packagings et formules révolutionnaires coûtent aisément 3 fois plus
Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.
Comme me le faisait très justement remarquer Deef, pourquoi ne pas publier ici-même les newsletters ? Je m’en étais tiré avec une réponse aussi évasive qu’insatisfaisante. Et mon panier à lecteurs aussi vide que désespérant. Disons-le, c’est un succès franc… une déculottée.
Mais à mesure que le temps passe, je réalise qu’écrire me manque. Ecrire un blog pendant trois ans laisse des traces. Surtout quand il atteint 30 000 pages vues. Quand le lecteur vous attend derrière un bosquet avec son mousquet chargé de commentaires. Une drogue dont le sevrage est quasiment impossible. Même lorsqu’on disparaît. Oui, viendra le temps du coming-out. Chaque chose en son temps. Pour moi qui ai disparu avec pertes et fracas, je songe aujourd’hui à réapparaître. Pas encore. Peu à peu. Car il va bien falloir gagner sa vie (ou plutôt, payer ses dettes).
J’ai un billet de retour Le Cap – Paris, autant l’utiliser.
Je n’ai conservé quasiment aucun code, aucun document. A part mon passeport, certains rêves à réaliser, et de manière plus prosaïque, le code d’accès à mon compte en banque qui affiche désespérément – 1300€ sans compter les impayés, une douzaine pour l’instant (douze fois 10€ de frais de prélèvement rejeté = 120€) ; aux 1300€ de déficit, on ajoute les 3000€ d’impayés auquel on ajoutera environ 1500€ du mois de mai, puis 1500€ du mois de juin et ainsi de suite.
Disparaître a un prix. Surtout quand on ne gagne plus sa vie.
Partir au bout du monde est ma retraite. Je suis seul face à mes démons. Je vis de pâtes au beurre et de réflexion. Et j’ai décidé de réapparaître, de prendre mes responsabilités, de trouver un emploi, régler mes dettes, redémarrer de zéro.
Quelle ville choisir ?
Celle où l’on voudra bien me loger.
Aujourd’hui, j’ai mangé un steak d’autruche. Mouais, pas terrible.
« Mange et tais-toi ! Tu ne vas pas cracher dans la soupe de l’ami ange-gardien qui a rempli ton frigidaire ! »
Allez… assez traîné dans ce coffee shop, assez tergiversé, je vais aller voir l’océan, respirer l’air du large.