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Mort du centriste alsacien Adrien Zeller le 22 août 2009

Publié le 24 août 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Décès d'Adrien Zeller, président de la Région Alsace

Lefigaro.fr avec agences
22/08/2009 | Mise à jour : 22:36 | Commentaires  51 | Ajouter à ma sélection
Victime d'un infarctus le 14 juillet dernier et hospitalisé depuis, Adrien Zeller a succombé samedi après-midi à un nouvel accident cardiaque. Président (UMP) de la Région Alsace depuis 1996, il était âgé de 69 ans.
 
Victime d'un malaise cardiaque le 14 juillet dernier, le président (UMP) de la Région Alsace, Adrien Zeller, «dont la récupération après son infarctus se déroulait dans les meilleures conditions», est décédé cet après-midi après «un nouvel accident cardiaque en dépit des traitements immédiatement mis en route», selon un bref communiqué de presse diffusé par la collectivité.
Né le 2 avril 1940 à Saverne (Bas-Rhin) dont il est de 1974 à 2001, cet économiste et ingénieur agronome exerce comme administrateur principal de la Communauté économique européenne à Bruxelles de 1967 à 1973. Conseiller général et député apparenté au groupe UDF de la 7e circonscription du Bas-Rhin (1973-1998), il entre dans le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac comme secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité sociale (1986-1988). En 1985, il dépose une proposition de loi pour l'instauration d'un «revenu minimum d'existence», un RMI avant l'heure qu'il a mis en pratique à Saverne.
Il est élu député européen en 1989 sur une liste démocrate-chrétienne où il figure en 3ème position derrière Simone Veil et Jean-Louis Borloo. En 1996, il prend la présidence de la région Alsace, la seule avec la région Corse qui échappe en 2004 à la vague rose socialiste. Entre temps, l'ancien membre du Centre des démocrates sociaux et de l'UDF rejoint l'UMP en 2002.
Sarkozy loue «un dévouement et une passion exemplaires»
Dans un communqiué, le président Nicolas Sarkozy a exprimé son «émotion» et sa «tristesse» après le décès d'Adrien Zeller. «Les Alsaciens perdent un grand élu qui a consacré toute sa vie au développement d'une région qu'il servait avec un dévouement et une passion exemplaires», a réagi le chef de l'Etat, saluant «la mémoire d'un serviteur inlassable et rigoureux de la chose publique». L'Elysée a encore rendu hommage à un «homme de conviction» et «d'action résolument tourné vers l'avenir», notant qu'il «s'est engagé très tôt et sans relâche en faveur de la décentralisation régionale dont il a été l'un des principaux précurseurs et inspirateurs».
L'ancien président Jacques Chirac a exprimé sa «tristesse», rendant hommage à un «Européen convaincu qui aura, tout au long de sa carrière, comme parlementaire, ministre, président de sa région Alsace, porté avec panache ses convictions au service de nos concitoyens».
Le premier ministre François Fillon a pour sa part rendu hommage à Adrien Zeller, saluant «la mémoire de cet Alsacien passionné» et son «engagement politique, généreux et désintéressé de chaque instant». «Les Alsaciens lui doivent beaucoup», a déclaré François Fillon.
Le ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales Brice Hortefeux a quant à lui loué «l'engagement européen exemplaire qui a été» le sien. «Depuis ses jeunes années à la Commission de Bruxelles jusqu'à son action comme parlementaire européen et, surtout, comme président du conseil régional d'Alsace, il a travaillé à renforcer l'amitié franco-allemande au sein d'une Europe unie», a souligné Brice Hortefeux.
Huchon (PS) salue «un ami, un partenaire, un complice»
«Je suis très triste et très touché par le décès brutal d'Adrien Zeller. C'était non seulement un collègue mais aussi, au-delà du clivage politique, un ami», a réagi Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF) et président (PS) de la région Aquitaine.
A gauche également, Ségolène Royal a exprimé son «grand respect» pour cet élu «toujours engagé pour les valeurs démocratiques et les principes humains». Le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon a quant à lui affirmé avoir perdu «un ami, un partenaire, un complice», saluant en Adrien Zeller «un grand président de région». «Nous n'étions pas de la même famille politique mais nous partagions beaucoup plus : la conviction que chaque jour, à notre place de président de région, nous agissions pour améliorer le quotidien des citoyens et construire l'Europe des régions», a déclaré M. Huchon dans un communiqué.
Alsace : la succession est ouverte après la mort d'Adrien Zeller
24 août 2009 à 15h36 LeMonde.fr
Après le décès d'Adrien Zeller, (UMP), mort samedi 22 août d'un infarctus à l'âge de 69 ans (lire page 23) la succession est ouverte à la présidence du conseil régional d'Alsace. En pleine vague rose, le président sortant qui se définissait comme un 'démocrate social' avait réussi à conserver cette collectivité territoriale à la majorité en 2004. A six mois des élections régionales de mars 2010, le challenge de la droite est d'éviter la division.
L'assemblée a un mois pour élire un président : il est vraisemblable qu'elle en confie la présidence au premier vice-président Bernard Stoessel (centriste, ex-MoDem), qui assure déjà l'intérim. La situation serait ainsi stabilisée jusqu'aux élections de mars 2010. Pour celles-ci, la candidature la plus probable à l'UMP est celle du sénateur Philippe Richert, ancien président du conseil général du Bas-Rhin. Mais des ambitions sont aussi prêtées au député François Loos (Parti radical/UMP) et au vice-président André Reichardt, président de l'UMP du Bas-Rhin. Bernard Stoessel pourrait mener une liste centriste.
A gauche, l'incertitude plane sur les intentions de Jacques Bigot (PS), président du groupe socialiste à la région. Les Verts, qui ont déjà décidé le principe d'une liste Europe-Ecologie élargie, choisiront leur tête de liste cet automne.


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