Depuis huit ans que l'encyclopédie existe, elle s'est toujours heurtée à un problème essentiel, celui des articles modifiés avec des erreurs intentionnellement apportées, ou mieux encore, des propos relevant de la diffamation. Le vandalisme découvrait un nouveau terrain de jeu...
Alors que les articles en langue anglaise ont atteint les 3 millions d'entrées, une nouvelle fonctionnalité sera introduite sous peu concernant les personnes présentées dans l'encyclopédie. Avec 60 millions d'Américains qui visitent ses pages chaque mois, Wikipédia devait en effet parvenir à une régulation des entrées et des articles ; le dernier exemple de Michael Jackson est à ce titre frappant. En 24 heures, suite à l'annonce de sa mort, 6 millions de personnes avaient visité le profil du chanteur. Les informations présentées se devaient alors relever de la plus stricte authenticité.
Avec l'apparition de Flagged revisions, un bénévole sera chargé de valider toutes les modifications apportées à un article concernant une personnalité, vivante ou non. Cette initiative fait suite à l'opération pilote menée en Allemagne. Avec ce procédé, l'encyclopédie veut parvenir à deux types de contributeurs : les anonymes, dont l'adresse IP est référencée, et les habitués, inscrits et connus des services, pour disposer de contributeurs plus fiables encore. Et supprimer les vandales.
Durant sept mois, le New York Times a travaillé de concert avec Wikipedia pour assainir les pages d'articles, afin d'arriver à une entrée propre et surtout correcte. Insérer de fausses informations aujourd'hui est assez simple, mais avec cette nouvelle méthode, la vandalisation d'articles devrait se raréfier.
Pour Jimmy Wales, le fondateur, ce n'est qu'un test, et reste encore à conserver la réactivité de Wikipedia : sous combien de jours une modification apportée sera validée ? Si l'on doit compter en semaines, le risque évident sera de perdre l'intérêt premier du site : celui d'informations régulièrement mises à jour et collant au plus près de l'évolution des entrées.