La Fage, deuxième organisation étudiante, vient de finir ses comptes pour la rentrée des étudiants (voir le dossier de la Fage), et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Franciliens vont passer à la caisse plus que les autres. En effet, selon les chiffres avancés, la hausse est de 4,1 % pour ces derniers, à 3054 € contre 2472 €, soit 1,95 % de hausse pour le reste de la France.
Pour Claire Guichet, interrogé par Le Parisien, l'espoir que la crise aurait fait diminuer quelque peu les coûts de cette rentrée vient de s'évanouir violemment. Pour la présidente du syndicat, la contrainte de monter sur Paris pour des études devient de plus en plus un luxe que nombre d'étudiants hors de la capitale vont devoir assumer durement, autant que ceux qui résident en Île-de-France, pourrait-on souligner.
En outre, nous avions constaté également que la hausse des frais d'inscription dans les universités n'allait pas arranger les choses. À cela s'ajoutera bien évidemment les repas en resto U... Le ticket de RU a augmenté de 1,7 %, la sécu étudiante de 1,5 %, les frais d'inscription pour une licence de 1,2 %, de 2,2 % pour un master, tout comme le doctorat. Cela fait beaucoup.
Or, la plus importante partie des dépenses, c'est bien évidemment dans le loyer qu'elle se retrouve. Pour 568 € en moyenne par mois, on peut trouver à se loger en région parisienne, et pour Paris intra-muros, on bascule dans l'horreur : en l'espace d'une année, la hausse constatée est de 10 % sur les prix pratiqués à la rentrée 2008. Et de fait, les petites surfaces locatives intéressent de plus en plus les jeunes employés au détriment des étudiants, qui se heurteront sans peine à des agences dédaigneuses de leur dossier, la rédaction peut témoigner d'un cas dans son entourage, avec pourtant un dossier solide.
Le budget logement représente 50 % des sommes mensuelles à débourser pour un étudiant. On « frôle les 14.000 euros soit des frais mensuels de l'ordre d'un Smic, notamment en région parisienne. L'enseignement supérieur français devient un luxe que beaucoup ne peuvent plus se payer », précise la Fage. Si l'on ajoute alors des frais de train pour rentrer rendre visite à ses parents, c'est alors l'angoisse... « Nous demandons à Valérie Pécresse la mise en place d'une allocation de rentrée de 400 € pour les boursiers et les étudiants issus de la classe moyenne », explique Claire Guichet.
La ministre devrait la recevoir prochainement