Certes moins inspirés que les premières saisons, les nouveaux épisodes ont grandement bénéficié du flash-forward qui a mené le téléspectateur cinq années dans le futur. Ce surprenant rebond dramatique qui concluait une saison 4 assez décevante a apporté aux scénaristes une énergie nouvelle. Des épisodes plus rythmés, une profusion d'intrigues inexpliquées et de secrets (et en cinq ans, il s'en est passé des choses!) et toujours le charme des actrices qui n'ont pas pris une ride. Mais, la méchanique de la série montre quelques signes de fatigue, déjà présents dans la saison 4. Principale difficulté, développer une intrigue autour d'un "Big Bad" (le gros méchant de la saison). Chaque saison a vu une histoire différente, toujours basée sur l'emménagement de nouveaux voisins suspects. Il y a eu Catherine Mayfair, le couple homo (s4), les Applegate (s2), le voisin pédophile (s3). En cette saison 5, c'est un certain Dave qui débarque, un monsieur parfait récemment marié avec Eddie. Bien sûr, il faudra peu de temps avant qu'il ne se révèle démoniaque. C'était attendu. Mais la série a de plus en plus de mal à gérer ces nouveaux arrivants, qu'elle amène en masse comme pour combler un manque d'inspiration. Et dés lors que leur secret est révélé, ils ne sont plus que des objets du décor. Pour preuve, Catherine Mayfair ne sert plus à rien, sinon d'être la petite amie très agaçante d'un certain plombier. Ces quelques lourdeurs plombent un peu le récit qui, pourtant, se révèle assez vif et suffisament addictif pour qu'on y revienne chaque jeudi. Car Desperate Housewives a toujours un charme indiscutable et réussit encore à mêler soap dégoulinant à un humour piquant. Mais de là à continuer jusqu'à la saison 9 annoncée... Nous restons perplexes, à moins que les scénaristes aient d'autres bouleversements de taille en réserve.
Desperate Housewives - saison 5
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