Pour certains, la rentrée se traduit par achats de fournitures, lessives et grands rangements.
Bin pour moi la rentrée se fait pour l'instant (car mes lessives me pendent aussi au nez !) avec un article de presse qui m'a obligé de sortir ma tête du tulle ma belle soeur...
Il s'agit de de l'article du Mid Day qui raconte comment 4 journalistes ont "acheté" 4 esclaves (deux mineurs et deux enfants de plus de 18 ans) avec une facilité déconcertante à Bangalore.
Un journaliste canadien, a retranscrit cet article mais a aussi rajouté un truc sur l'adoption. Invention de sa part pour rendre son article plus crunchy ou vrai témoignage qui n'a pas été repris par le journaliste indien ? Je n'en sais rien, mais je trouve cet écart entre les deux étonnant.
Mais bon, revenons au contenu de cet article. Du trafic d'enfants "grands" pour l'adoption internationale comme l'affirme le canadien ? Je n'y crois pas trop car l'obtention des visas dans le cadre de l'adoption est hyper réglementée, le risque est trop grand.
Pour le reste, ce que raconte le Mid Day ne m'étonne à peine, la traite d'enfants, d'adultes esclaves pour la prostitution, les trafic d'organes et le "child labour" est une chose bien commune et connue en Inde. Connue de tous, sauf des autorités officielles bien sûr !!!! Alors bravo aux journalistes indiens qui ont foutu un coup de pied dans la fourmillère. Cela fera-t-il bouger les choses ? Surement un peu. Mais au fond de moi je sens que tant que les contrastes entre la misère et la richesse persisteront dans ce pays, tant que la corruption des fonctionnaires sera aussi généralisée (et elle semble être actuellement sur une pente ascendante), ces traffics prospèreront, à ma plus grande honte et désespoir.
Menfin chapeau bas à ces courageux journalistes qui risquent sans doute leur vie à vouloir s'attaquer au mafias de la traite humaine en Inde. Pour la combattre et l'éradiquer, il faut bien commencer par qqpart...
A lire aussi ces autres articles canadiens sur le même thème :
Le rêve d'une vie meilleure
La peur, le carburant des traficants.
Moi, cela fait longtemps que je ne me tape plus la tête contre les murs suite à ce genre d'article. Nous, français et indiens, on continue notre petit taf à notre rythme et avec nos principes.
Et comme on se le disait il y a qqs jours, avec la directrice d'un orpheu de l'Est de l'Inde alors que une grosse averse de mousson s'abattait sur la ville, vaut mieux bien faire notre travail pour ces enfants qui ont la "chance" de tomber dans les filières légales de l'adoption pour leur donner un avenir et une famille, que de ne rien faire du tout.
Non, celà ne sert à rien de se décourager, "nos" enfants sont là et ont besoin de nous. Concentrons nous sur nos missions, en espérant des jours meilleurs pour le reste...