Hier c’était chasse, aujourd’hui c’est fiesta latina ou, plus exactement, fiesta caraïbes et environs. Pas besoin d’attendre que les spécialistes de la géopolitique aient repris le taf pour s’en apercevoir : la région du monde qui « monte » en ce moment, qui a le vent en poupe et le moral au beau fixe, c’est l’Amérique latine et les îles qui lui sont géographiquement associées.
Les analystes de « Restons Correct ! » en sont certains : le coin de planère à la mode c’est plus l’Asie mystérieuse et ses imperturbables autochtones, désormais c’est Mexique, Venezuela, Jamaïque et compagnie. Good bye péril jaune, bonjour téquila, ti-punch et gros cigares.
Du reste, nous venons d’apprendre que Josette préférait désormais les fajitas de chez Old El Paso à sa (vraie) galette-saucisse habituelle et que, samedi dernier, Marcel s’était mis minable au Bacardi-Coca, pas au Pernod.
Chacun connaît le point de départ de l’offensive : tout a commencé avec la grippe mexicaine, vite rebaptisée A-H1N1 pour faire plus scientifique et permettre aux virologues accrédités pandémie par l’OMS d’avoir l’air crédibles à la télé. En fait ce n’était qu’un début, qu’un échauffement. Maintenant on rentre dans le lourd avec l’élection d’une seconde ado vénézuélienne anorexique comme Miss Univers et la razzia jamaïcaine sur les médailles berlinoises.
Ce dernier point est d’autant plus remarquable que la Jamaïque, jusqu’à présent, c’était plutôt reggae, rastas, pétards et compagnie que 100 mètres en nettement moins de 10 secondes…
Du coup, soucieux de ne pas rater le coche, les Cubains viennent de nous ressortir Fidel. En survêt en plus histoire de montrer que la révoluçion c’est toujours un truc pour les d’jeunes et les sportifs.
Ce n’est pas parce que le paradis socialiste est en faillite, que le salaire mensuel du travailleur moyen y avoisine toujours les 25 $, qu’une moitié de la population est toujours occupée à fliquer l’autre moitié et, qu’à part les charters affrétés par le comité d’entreprise d’EDF, plus personne n’a l’idée saugrenue d’aller s’y faire bronzer les fesses, que le lider maximo va se laisser bouffer la laine sur le dos par le premier Usain Bolt venu… Hasta la victoria sempre ! non ?
Restent nos braves assujettis sociaux des DOM –TOM du coin qui n’ont toujours pas l’air de se remuer des masses. D’où notre question personnelle et du jour aux responsables de leurs grands Etats Généraux ultramarins : alors... ça vient ?