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Et si la crise permettait l’ouverture au changement ? Si nous la prenions comme une opportunité à saisir ?
Christiane Singer dans « Du bon usage des crises » écrivait :
« J’ai gagné la certitude, en cours de route, que les catastrophes ne sont là que pour éviter le pire. Et le pire, comment pourrais-je exprimer ce qu’est le pire ? Le pire, c’est bel et bien d’avoir traversé la vie sans naufrage, d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé au bal des ombres, d’avoir pataugé dans ces marécages des on-dit, de ses apparences, de n’avoir jamais été précipité dans une autre dimension. Les crises, dans la société où ,nous vivons, sont vraiment ce qu’on a encore trouvé de mieux, à défaut de maître, quand on n’en a pas à portée de la main, pour entrer dans l’autre dimension…… Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer dans la profondeur, il n’y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous. La crise, qui sert en quelque sorte de bélier pour enfoncer les portes de ces forteresses où nous nous tenons murés, avec tout l’arsenal de notre personnalité, tout ce que nous croyons être….. ».
Le mot crise en chinois est formé de deux idéogrammes : « danger » et « opportunité ».
La difficulté est de faire face à la crise, de la regarder en pleine face avec parfois de la douleur et de la peur. La crise nous déstabilise. La crise nous place devant des choix, des décisions à prendre. Si je ne change rien, je vais rester dans une sorte de dépendance des évènements externes, je deviens victime. Si je prends la crise comme une remise en question et une opportunité elle m’amène à devenir actrice, entrepreneure, elle m’oblige à sortir de mes schémas routiniers, à laisser les côtés sombres pour laisser passer la lumière, à revisiter l’orientation de ma vie, à bousculer mes habitudes, à oser l’inattendu, l’innovation, à libérer ma créativité, à oser rêver avec le risque que ce rêve se réalise !