On rejoindrait ici une démarche quasi similaire à celle de l'Australie, à la différence que pour justifier l'import de livres au Venezuela, on doit prouver que l'ouvrage n'est pas produit en nombre suffisant ou, comme c'est le cas chez les Australiens, qu'il n'est pas édité par une maison locale.
Le bilan de cette mesure prise voilà plus de 38 mois est catastrophique : la présidente de la Chambre vénézuélienne du livre, Yolanda Fernandez, estime que 400 PME du secteur de l'édition lesquelles font travailler environ 35.000 personnes, sont menacées aujourd'hui.
De fait, les éditeurs sont littéralement entravés dans la tentative d'acheter les droits pour des auteurs étrangers, de même que pour l'impression simplement des livres. Les ventes s'en ressentent diablement : ainsi, pour le best-seller The Secret, dont on pouvait s'attendre à quelques dizaines de milliers de ventes, n'aura pour l'heure réussi qu'à atteindre quelques... milliers. De même, certaines librairies ont vu leur stock diminuer de plus de moitié, ce qui limite tout à la fois les capacités de vente et d'achat, évidemment.
L'initiative de Chávez et sa fameuse liste de 100 livres gratuits ne devrait pas rendre le sourire à l'édition ni aux libraires... Cinq millions de livres devraient en effet être distribués...