La pop, ça prend vraiment plusieurs formes. De trucs électroniques à la Depeche Mode (critique à venir) à Pas chic chic ou The Last Shadow Puppets, on peut faire de la pop avec de la guitare, de la basse, de la batterie et du clavier, des cordes, des cuivres et des ordinateurs portables sur lesquels sont installés de coûteux programmes de banques de son digitales. Bref, la pop, c’est vague. Et à l’intérieur de celle-ci on retrouve toute une palette de talents, allant des pires artistes du monde jusqu’à certains des meilleurs. Céline Dion versus Animal Collective, par exemple. Et ici, Control Club se situe environ en plein milieu du spectre. Le problème, c’est que la pop a pour but principal de divertir, chose que Control Club, avec leur Morphine Ballroom, ne fait pas vraiment.
Dès le départ, Inconsolable Master donne le ton. Tout au long de cette exagération lyrique, on y découvre les excès ridicules du groupe. Des paroles beaucoup trop flamboyantes et simili-grandioses sur une musique rapide qui ne sais jamais dans quelle direction aller. La batterie est trop agressive, le clavier joue trop de sons à la fois, la basse se prend à la fois pour New Order et un groupe de punk-rock quelconque. Mais surtout, surtout, la voix est beaucoup trop forcée et saturée d’émotion vraiment invisible. La chanson suivante, Ni les douanes, n’est pas mieux. Bien que plus calme et moins remplie de son désagréables, on y retrouve rien de trop créatif. Et que dire des carrément désagréables chansons chantées dans la langue de Shakespeare (en particulier la merde Play avec ses ridicules paroles dignes d’un journal intime d’un garçon de 12 ans).
Mais malgré toutes mes coups d’épée dans l’eau faits plus haut, ce n’est pas SI pire par moments. On reconnaît un certain talent au niveau des compositions. C’est tout de même un peu mélodieux et accrocheur quand même de temps en temps mais il s’agit toujours du même schéma musical répété encore et encore. Rien de nouveau, rien de vraiment génial, du recyclé qui ne réussit pas à viser juste. Et, au final, il s’agit peut-être de mon opinion de québécois ici mais, merde, la voix est vraiment TROP mais TROP forcée, avec un accent quasi-exagéré, surtout en anglais. Non vraiment, désolé les gars, mais je déconseille.
Note : 2/5