Près de 7,9 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en 2006 en France métropolitaine, ce qui représente un taux de pauvreté de 13,2%, stable par rapport à 2005, selon une enquête de l’Insee sur les niveaux de vie. Ces personnes ont un niveau de vie inférieur à 880 euros par mois et pour la moitié d’entre elles à 720 euros par mois, précise l’enquête publiée en juillet. “De 2005 à 2006, l’évolution du taux de pauvreté (+0,1%) ne peut pas être considérée comme significative”, souligne l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Cette étude révèle par ailleurs que la moitié des habitants de métropole ont un niveau de vie annuel inférieur à 17.600 euros, en hausse de 1,7% en euros constants (inflation comprise) par rapport à 2005. Les 10% les plus aisés ont un niveau de vie d’au moins 33.190 euros par an et les 10% les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 9.720 euros annuels. Le niveau de vie moyen des actifs (chômeurs compris) au sens du Bureau international du travail (BIT) s’élève à 21.760 euros par an en 2006, soit +6% par rapport aux inactifs. Celui des retraités est de 21.540 euros: “même si les retraites sont plus faibles que les salaires, des revenus du patrimoine plus élevés compensent en partie cet écart”, note l’Insee.
L’enquête montre également que les jeunes de moins de 25 ans ont un niveau de vie plus faible que le reste de la population: 18.270 euros par an contre 21.620 euros pour les plus de 25 ans. Et ce sont les familles monoparentales qui sont les plus touchées par la pauvreté. Ainsi, 30,3% des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale y sont confrontées, un taux 2,3 fois plus élevé que pour le reste de la population. Toutefois, par rapport à 2005, la part des familles monoparentales pauvres est stable. Les types de ménages les moins touchés par la pauvreté sont les couples sans enfants (6,4% de pauvres). Enfin, les taux de pauvreté sont plus forts dans les villes de plus de 20.000 habitants, hors agglomération parisienne.