« C'est un livre déprimant », estime-t-il et si l'on s'exclame devant la beauté de l'arabe, la traduction qu'il a découverte était très décevante d'un point de vue littéraire, ajoute-t-il. Et tout cela est très loin de l'Ancien Testament. « Sur les 100 plus grandes histoires jamais racontées, 99 sont probablement dans l'Ancien Testament, et la dernière se trouve chez Homère. »
Des déclarations qui attiseraient sans peine la colère des intégristes, d'autant plus qu'elles s'en prennent directement au prophète : « Jésus, contrairement à Mahomet, avait des choses intéressantes à dire. Il propose une manière révolutionnaire de voir le monde : aime ton prochain, tes ennemis, soyez bons avec les gens, les humbles hériteront de la Terre. Mahomet n'avait rien d'autre pour lui que : Si tu ne crois pas en Dieu, tu brûleras pour toujours. »
La réaction ne s'est pas fait attendre : un porte-parole de l'Islamic Society for Britain rétorque que de grands personnages publics ont fait l'éloge de ce livre, citant à la volée « Thomas Jefferson, Abraham Lincoln, Nelson Mandela, le Mahatma Gandhi et Bill Clinton, pour n'en citer que quelques-uns ». Selon Ajmal Masroor, ces appréciations ne sont que « des commentaires amusants ». Rien de bien méchant.
Cependant, les risques encourus sont que ces paroles soient une goutte d'eau qui mettrait le feu aux poudres. « Les gens semblent ne pas comprendre que les conséquences de tels propos pourraient être assez graves. L'histoire nous apprend que cela encourage à la haine. » Si les détracteurs du prophète sont légion, et on l'a souvent considéré comme un fou ou un possédé. « Sébastian Faulks devrait peut-être tirer une leçon de ce que les détracteurs sont aujourd'hui tous oubliés depuis longtemps alors que l'on se souvient du prophète avec amour et admiration. »
Sûrement, oui. C'est probablement pour cela que l'Iran a récemment rappelé que la fatwa lancée contre Salman Rusdhie était toujours en vigueur...