La possibilité d'une île... L'impossibilité d'une île... Débat Houellebecquien... Je n'aime pas Houellebecq. Je n'aime pas les proclamés "plus grand écrivain français"... Mais revenons à nos îles. Quelques jours d'isolement insulaire. Soleil, rochers et mer. L'île est un espace clos. L'île est peu connectée. Un comble pour le geek qui se découvre une forme de bizarrerie d'existence sans fil, sans réseaux ni connections... Ou presque...
D'abord la 3G... Internet Everywhere proclame Monsieur Orange... La clé 3G, 3G+... Appendice disgracieux qui même accroché au bout d'un cable parfois ne capte rien. Ou si peu. Ou de temps en temps. C'est selon. A condition de ne rien avoir à télécharger. Rien de lourd à consulter. A moins de n'avoir que Google ou Cragislist à consulter. Pas de couleurs. Pages légères. Pas de sophistication graphique de l'interface. Monsieur SFR n'a pas a pavoiser non plus. Aucun signal n'est capté. L'île entre Granville et Saint Malo est oubliée des opérateurs télécom. Internet Everywhere... La blague de la saison.
Jours d'isolement où l'on mesure le degré de dépendance aux nouvelles technologies, mais aussi le mythe du travailleur mobile. Le mythe de l'hyper-connectivité. Hyper-connecté, certes, à terre, en ville. Pas sur une nationale entre Villedieu Les Poëles et Granville. Le bocage normand conserve ses mystères.
Où l'on se pose la question de la vie sans Internet... A quoi bon? C'est une telle évidence urbaine. C'est une telle abstraction dans certains coins. Vivre sans Twitter, ni Facebook... Possible. Une forme de luddisme estival. Vivre sans bloguer... Quelques jours de break sans envie de produire quoi que ce soit. Lire, en revanche. Retrouver le contact du papier. Du livre, le machin qu'on emporte partout et que l'on retrouve gondolé au fond d'u sac de plage, plein de sel et de grains de sable et de mica. Iain Levison, le régal de l'été. Tribulations d'un précaire, Une canaille et demi (Editions Liana Levi). Plume acerbe. Dénonciation acide et pleine d'humour des dérives du grand capital et de l'impact de l'économie moderne sur l'homo sapiens.
Eté japonais, il y aurait des chapîtres entiers à consacrer à un sujet aussi riche. L'honorable partie de campagne de Thomas Raucat (Folio), la Chronique japonaise de Nicolas Bouvier (Petite Bibliothèque Payot). Deux ouvrages légers et riches pour comprendre l'âme de la société japonaise. L'un écrit dans les années 20, le second parlant du Japon des années 50 à 70. Un régal absolu pour le nippophile qui regrette ses virées annuelles à Asakusa et Akihabara.
Fin de la période dite "de vacances". Reprise de la vie parisienne. Certains aiment le Paris désert du mois d'août. Un Paris étouffant. Sans vie. Dernière semaine d'août, Paris s'éveille. Enfin!
Plein de projets, champs des possibles analysé tout l'été. Du changement dans l'air, de la continuité aussi. Affaires à suivre. Du consulting, de l'entreprenariat. L'excitation, l'odeur de la poudre.
Enjoy!