Un article du Monde « les petites sociétés innovantes déplorent l’abandon des pouvoirs publics » explique que l’essentiel du budget d’Oséo Innovation, ex Anvar, est désormais consacré à financer les projets de recherche de grands groupes et d’ETI, les entreprises de taille intermédiaire (grosses PME).
L’article déplore que les dirigeants d’Oséo Innovation « n’aient plus la main sur le personnel distribuant l’aide en région », rattaché à un certain Joel Darnaud, un professionnel de la banque qui applique les méthodes de ce secteur. Et continue Le Monde : « Ce qui incite à faire du chiffre, sans forcément s’attacher à la qualité du dossier, au caractère réellement innovant des produits et services dont il est censé financer l’élaboration ».
On devrait dire « enfin ! ». Car pourquoi veut-on qu’une agence d’Etat soit plus performante que le secteur privé dont le capital-risque a depuis longtemps compris qu’il perdrait tout l’argent du monde s’il continuait à financer les « start-up », l’objet des doléances du Monde. Perdre de l’argent public n’est en rien une excuse à l’échec. Les Américains l’avaient même compris dès 1958 d’où la loi dite « small business investment act » qui introduit des dispositions fiscales (la subchapter S) pour multiplier les Business Angels et les SBIC, des petits fonds privés avec des conditions de prêt avantageuses pour compléter les sources de financement des start-up.
Suite de l'article sur le site de l'IFRAP : Oséo n’investira plus dans les start-up ...