Voilà quelques semaines, la ville de Los Angeles se retrouvait placardée çà et là d'affiches représentant le président Barack Obama, parodié en version Joker, l'ennemi de Batman. Depuis, un étudiant de Chicago est devenu le centre des attentions : tout d'abord, les photos publiées sur son compte Flickr ont été supprimées. Ensuite, des recoupements ont permis de découvrir qu'il avait publié de vives critiques sur le site officiel de la Maison Blanche.
L'image de Firas Alkhateeb, âgé de 20 ans, a fait le tour du web, et généré un florissant commerce de tee-shirts estampillés de sa réalisation effectuée sous Photoshop. Et la censure de ses créations par le site d'hébergement de photos provoque une polémique dans laquelle on reproche au site d'être un partisan affirmé du président.
La représentation est conforme au premier amendement de la constitution américaine et entre par ailleurs dans le cadre des lois sur la parodie et la liberté d'expression, alors pourquoi censurer ? Alors que les moqueries sont nombreuses à l'endroit de Georges Bush, Obama serait-il inattaquable, interroge-t-on ?
Ce qui plantera plus encore le décor de cette polémique, c'est que l'étudiant n'avait pas créé cette image avec une visée politique, mais pour tester l'option Jokeriser un portrait sur le logiciel de traitement d'image. Certes, il n'est pas en accord avec la politique du président, estimant que l'on ne doit pas vouer un culte héroïque à cet homme, mais il ne revendique pour autant pas de vocation contestataire.
Qu'en est-il alors de l'apparition du mot Socialism sous le portrait ? La reprise politique serait bien là, mais pas de son fait : quel sens lui donner alors ? Mystère...