Une étude parvient à une très étonnante conclusion :
- Elle analyse sur près de deux siècles les taux de défaillance d’un produit financier risqué en fonction des caractéristiques de la banque qui l’a vendu. Pendant longtemps ils ont été fonction de la taille de la banque : les grands noms (Rothschild, JP Morgan) étaient particulièrement fiables. Aujourd’hui il n’y a plus de différence.
- Explication possible : ce qu’on achetait avant c’était une marque, une réputation. Et c’était pour en conserver la valeur que la banque faisait bien son métier. Aujourd’hui, sa réputation n’est plus en jeux, mais celle d’une agence de notation. Or, évidemment, l’agence de notation est nettement moins bien placée que la banque pour connaître le risque des produits de cette dernière.
On en vient à une de mes idées récurrentes : tout système de contrôle rend l’homme irresponsable et dangereux. Pour le rendre fiable, il faut qu’il sache sa responsabilité (réputation) clairement engagée.
Compléments :
- Développement de la même idée: Assurer les banques.
- GHOSHAL, Sumantra, Bad Management Theories Are Destroying Good Management Practices, Academy of Management Learning and Education, 2005, Volume 4, n°1. S.Ghoshal disait que l’Amérique croyait que l’homme ne pensait qu’à mal, de ce fait, il fallait le contrôler (idée fixe de la théorie économique), étant contrôlé, il devenait irresponsable et effectivement ne pensait qu’à mal.