En quelques semaines, j'ai fait une cure intense de "Orgueil et préjugés" : j'ai vu la série de la BBC, en six épisodes, avec Colin Firth, puis le film de avec Keira Nightley, et pour terminer, j'ai lu le roman qui est à l'origine de tout ça.
Ce qui m'a poussé à m'intéresser à ce livre, c'est... Darcy. Helen Fielding reconnaît s'être inspirée du Darcy de Jane Austen pour créer son Marc Darcy Bridgetien. Et effectivement, on retrouve des traits de caractères communs entre les deux personnages.
Mais les ressemblances ne s'arrêtent pas là. Elizabeth, la protagoniste d'Orgueil et préjugés a une mère qui ressemble à celle de Bridget : un peu fantasque, un peu fofolle, un peu grandiloquente et qui ne pense qu'à une chose : marier ses filles. J'ai retrouvé la même relation empreinte de tendresse et de complicité entre l'héroïne et son père....
Les similitudes s'arrêtent là : Elizabeth Bennet n'est pas une célibattante qui recherche désespérement l'Amour et qui collectionne les Daniel Cleaver. Elle serait plutôt une jeune femme peu pressée de se marier, curieuse et avec un sacré caractère... ce qui dénote particulièrement, dans l'Angleterre du XVIIIème siècle, dont ce livre témoigne. Dans un des nombreux bals donnés, elle rencontre Darcy qui semble être l'incarnation de la prétention. Et puis, le roman essaie de nous démontrer que le personnage qui est orgueilleux est plein de préjugés n'est pas forcément celui qu'on croyait.
J'ai passé un bon moment plongée dans cette société anglaise du XVIIIèle que je ne connaissais pas trop. Je n'ai réussi à me plonger dans le roman qu'après avoir vu la série de la BBC : au départ, j'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver parmi les nombreux personnages du livre. (D'ailleurs, une mention spéciale à la série qui reprend mot pour mot de nombreux passages du livre). Les personnages sont savoureux : la mère de Lizzy et mister Collins m'ont fait sourire à de nombreuses reprises, les jeunes soeurs de l'héroïne ne sont pas moins écervelées que certaines adolescentes du XXIème siècle et j'ai apprécié Elizabeth Bennet.
Je la lis régulièrement sur son blog et j'attendais impatiemment l'édition de son livre en poche. J'ai passé un excellent moment mais... trop court !
J'avais laissé le livre dans mon sac à main pour bouquiner tranquillement au parc, pendant que MiniBri faisait son 729ème tour de toboggan, mais je l'ai dévoré d'une traite.
J'ai souri, j'ai ri intérieurement en voyant certaines planches : je vais finir par croire que Pénélope est une de mes copines...
J'ai déjà parlé de ce livre ici et là.
Même si l'auteure insiste pour le qualifier d'essai, j'ai plutôt le sentiment qu'il est à mi-chemin entre l'essai et le livre de développement personnel.
La première partie est celle qui m'a le plus intéressée, et celel qui se rapproche le plus du genre de l'essai : elle s'intéresse à la dépendance émotionnelle, au besoin d'amour, aux raisons, en citant de nombreux auteurs... et de nombreux cas d'exemples.
La seconde partie a vraiment trait au développement personnel et à comment renforcer l'estime de soi. C'est la partie du livre qui m'a le moins captivée.
Enfin, dans la troisième partie, Extebarria passe au crible les représentations de la figure féminine à la télévision, et dans les telenovelas, plus particulièrement. Son analysé en est fort intéressante.
J'aime beaucoup la façon d'écrire de cette femme, mais je reste plus sensible à ses romans : "Un miracle en équilibre", "Amour, Prozac et autres curiosité", "Aime-moi por favor" m'avaient vraiment beaucoup plus... C'est certainement pour ça que j'ai commandé Cosmofobia.
Dans un tag sur les livres que j'avais fait, on me demandait quel serait mon livre idéal : j'avais répondu que ce serait " Un livre avec plusieurs narrateurs (...) Je crois aussi que pour moi, ce serait un livre écrit par une femme car, en général, j'y suis plus sensible". J'en ai rêvé, la señora Etxebarria l'a fait... et j'ai adhéré. J'aime vraiment la plume de cette femme.
Cosmofobia, c'est l'histoire d'un quartier de Madrid. " Le quartier est grouillant de vie comme une fourmilière, il se contracte et se dilate comme un muscle cardiaque, la vie suit son cours rapide et inexorable, en un combat acharné, et coule comme une source ou un fleuve dont le débit ne cesse de monter. Certains se noient dans ce tourbillon, d'autres apprennent à nager en gardant un oeil sur les vêtements."
Ce roman, c'est un enchevêtrement de personnages qui racontent leur histoire, des relations qu'on voit se tisser au fr et à mesure entre eux, des déceptions, des joies, de l'amour, un brin de "magie", et tout un tas d'autres choses qui en font sa richesse... J'ai vraiment passé un bon moment, totalement immergée dans ce quartier madrilène.
En attendant que le dernier opus d'Etxebarria, "Ce que les hommes ne savent pas", sorte en poche, je crois que je vais continuer d'aller fouiner du côté des quelques romans dont elle est l'auteure et que je n'ai pas encore lus.
Et puis, j'ai lu mon roman Harlequin de l'été, histoire de bien faire le contraste avec la plume de Lucia Etxebarria.
C'est bizarre, à chaque fois que je referme un livre de Levy, je me dis que vraiment, il ne s'est pas foulé. Mais, c'est un peu comme les comédies roses bonbons qu'on se plait à regarder un jour d'hiver pluvieux, sous la couette : on sait très bien ce qui va se passer, comment ça va se passer, mais on va jusqu'au bout...
Et là... comment dire... Je crois que c'est le livre de Lévy où je me suis le plus ennuyée. Absolument rien n'est probable, l'écriture est plate, il n'y a aucune originalité... Bref... Je ne suis vraiment pas sûre relire un autre livre du même auteur. Ce roman aura fini de m'en convaincre.
Et puis, fidèle à moi-même, j'ai avalé tout un tas de magazines féminins. J'ai appris tout un tas de choses avec lesquelles je ne suis absolument pas d'accord, j'ai lu tous les horoscopes possibles et imaginables, j'ai dû refermer un magazine sur deux en disant "pfff, je ne l'achèterai plus"... mais, que voulez-vous, j'aime bien avoir le cerveau d'une dinde qui jacasse, le QI d'un bulot et surtout, lire les horoscopes qui vous annoncent beaucoup de bonnes choses qui n'arriveront jamais, c'est évident !
Et maintenant, j'ai trois livres sur ma table de nuit... et je ne sais pas par lequel commencer...
God save la France de Stephen Clarke
Les tribulations d'une caissière d'Anna Sam
Les déferlantes de Claudie Gallay