"Comment le cadavre d'un conseiller du Premier ministre est-il arrivé, par une nuit pluvieuse de novembre, sur
le parking miteux d'une grande surface, dans la région parisienne ?
Un roman noir dans la France des années 1990. Une intrigue palpitante et truffée d'énigmes, qui déniaise à jamais d'une certaine politique".
Carnetsnord, 2009.
ISBN : 978-2-35536-024-4 , 401pages
18 Euros
Mon avis :
Manipulations politiques, quête du pouvoir envers et contre tout, ambition politicienne, magouilles en tout
genre... L'auteur nous plonge dans cet univers au coeur de Matignon et ce sera la toile de fond du roman. Vision actuelle et très réaliste, cela se passe ainsi au gouvernement, dans les partis
politiques tant au niveau national qu'au niveau local avec toutes les mesquineries, les coups bas, les calomnies, ce n'est pas nouveau mais ça fait du bien de le lire !!! Le tout est décrit avec
une telle précision que l'on peut se demander si l'auteur, qui écrit sous couvert d'un pseudonyme, ne fait pas parti de ce milieu.
Le personnage principal m'a quant à lui un peu irritée : Coralie, meurtrie par la vie a un sacré caractère.
Trop têtue, trop impulsive, trop entière, trop sincère (tiens, elle me rappelle quelqu'un !). Dès les premières pages, le vocabulaire m'a énervé : "Djîne", "clîne", "keskimank", "pipeul",
"macchab"... bon, la liste est longue mais pour moi qui mène une lutte sans merci contre mes enfants pour qu'ils m'écrivent (va pour les copains mais à moi !) lorsque nous discutons sur
messagerie dans un français correct, j'étais servie. Trop, c'est trop !
Le roman est quant à lui bien fait avec toutes les arcanes qui font un bon roman policier : enquête difficile,
une intrigue policière qui tient la route, une fin réussie car surprenante, une petite dose de romantisme mais je n'ai pas été convaincue. Le personnage de Coralie est beaucoup trop
atypique pour être crédible.
J'ai lu le roman d'une traite mais je crois qu'il sortira de ma mémoire aussi qu'il y est entré. Dommage car la face sombre du milieu politique était un sujet en or et l'auteur est à mon sens
passé à côté.