Militants…

En cette fin d’août, fatigué par ces pics d’ozone, je me borne à un extrait d’un remarquable article de Frédéric Lefebvre, qui résume admirablement ma pensée en ce qui concerne le PS, sur MédiaPart, qui se révèle toujours plus un journal électronique qui n’est pas (encore trop ?) gagné par le Spectacle, :

“Le PS invoque toujours aujourd’hui cette légitimité militante mais elle ne trompe plus personne, pas même les socialistes.

La droite n’a plus le monopole des notables. Ils sont devenus la principale ressource (le principal handicap?) d’un parti professionnalisé rétracté sur ses réseaux d’élus et en apesanteur sociale. La légitimité militante n’est plus convoquée que lorsqu’il s’agit de conjurer le risque d’une dilution du parti dans la «démocratie d’opinion». Le parti d’ «avant-garde» n’est plus qu’un entre soi de professionnels de la politique, d’aspirants à la professionnalisation, de salariés des collectivités locales ou de militants vieillissants attachés à leur «vieille maison». Le parti, tel qu’il est, n’a fondamentalement pas besoin de militants en masse puisqu’il est devenu un syndicat d’élus gérant leurs bastions”.

Qu’on me permette une rectification. A mon avis, le “syndicat d’élus gérant leur bastions” a dégénéré en “syndicat d’élus plus préoccupés de démolir leurs concurrents dans le parti, reels ou potentiels, que de la population et ses besoins”.

Si l’on rajoute à cela le phénomène des “cartes” fictives ou payées par les notables, c’est, à mon avis du moins, cela et principalement cela qui a progressivement desséché le PS, avant de la tuer définitivement, conforté par le cumul des mandats, et ouvrant la voie, comme l’a montré le Congrès de Reims, à des “votes” n’ayant qu’un rapport lointain avec la réalité et la sincérité. Les notables ont besoin de féaux soumis et non de militants. Actuellement, tout le reste: débat sur le projet ou sur le leader, investitures ouvertes ou fermées, …, n’est porté que par les membres-mêmes de cette nomenklatura espérant, par ce biais, conquérir un leadership que les cinquantenaires et plus ont verrouillé, simplement pour les remplacer…

- Enigme de la caresse. Le Monde. … “Car la caresse ne vise, selon lui,”ni une personne ni une chose”. Elle fait naître un entre-deux, un monde intermédiaire, où chacun, à la fois touchant et touché, n’est plus exactement soi-même, sans être pour autant devenu autre. Consistant “à ne se saisir de rien”, la caresse se contente d’effleurer. Elle glisse, toute en tact, indéfiniment. Elle cherche, sans savoir quoi, sans rien trouver, mais sans cesser. En fait, elle “marche à l’invisible”. Ce toucher-là est donc bien autre chose qu’une banale affaire de peau, de cellules, de nerfs et de synapses”…

- FrançAfrique. MwindaPresse. Dans la République bananière du Congo.

- “L’essence du néolibéralisme” par P. Bourdieu en 1998. Le Monde Diplo.

- Grippe A-  20 000 cas (10% de la population)  en Nouvelle-Calédonie et 3 décès collatéraux (de porteurs du virus mais atteints par d’autres pathologies). C’est la saison fraîche là-bas et cela pourrait préfigurer (en plus bénin car la saison fraîche n’est pas froide) ce qui nous attend pour cet automne alors que plusieurs sources font état d’une pénurie annoncée de vaccins.

- “La crise économique n’est pas du tout finie”. Le Monde.

- “Les politiques sont convaincus que l’image est plus importante que le message”. Le Monde.

- Une information lourde de sens sur les effets réels, chez nous, de la crise économique et financière: “Le livret A et le livret de développement durable (LDD), l’ancien Codevi, ont enregistré une décollecte totale de 1,3 milliard d’euros en juillet, troisième mois consécutif de sortie d’épargne”. Reuters/Le Monde. Ce qui explique, sans aucun lien avec les mesures d’un gouvernement dépassé qui s’en attribue le mérite, le relatif maintien de la consommation et de la croissance en France, au prix d’un appauvrissement, absolu celui-là, des petits épargnants.