Ce qui a de la valeur a un prix

Publié le 21 août 2009 par Gerardhaas

C’est dans cette démarche que les éditeurs de journaux et de médias veulent faire évoluer la mentalité des internautes. Aujourd’hui, le modèle économique de leur site Internet reposant sur le rapport gratuité des contenus / recettes publicitaires est à bout de souffle.

Le constat est simple : les recettes publicitaires ne permettent pas de financer la production d’informations ou de contenus de qualité. De plus, sur les deux milliards d’euros de dépenses publicitaires en France, Google avec ses liens sponsorisés en gangrène 800 millions, et les Pages Jaunes 420 millions.

Le ralentissement de la croissance et le marché publicitaire sur Internet ne rapportant pas les fruits escomptés poussent les médias à se tourner vers des modèles payants de l’information en ligne.

« La génération Internet doit comprendre que ce qui a de la valeur a un prix » clame Didier Quillot, président de Lagardère Active.

Il se sent d’autant plus concerné que les études réalisées notamment celle effectuées par les états généraux de la presse ne sont pas rassurante. Ils ont conclu que le lecteur d’un site Internet rapporte seulement 1 à 3 euros par an alors que le lecteur papier quant à lui en rapporte entre 20 et 60 euros, le calcul est vite fait.

Mais dans univers où tout est gratuit, il est difficile de faire changer les habitudes des Internautes, c’est pourquoi les éditeurs réfléchissent à des modèles payants dont le contenu est à très forte valeur ajoutée ou très spécialisée.

Selon Julien Billot, directeur numérique de Lagardère Active, la croissance pourrait venir de nouveaux supports tels que l’e-book ou l’Internet mobile.

Mais il ne doit pas oublier que la publicité sur l’Internet mobile avec l’aide de supports comme les smartphones est beaucoup plus coûteuse qu’une campagne publicitaire sur Internet fixe (adaptation des formats, taille des écrans, utilisation des divers protocoles d’application etc.). Les annonceurs auront-ils alors le courage de suivre les médias dans cette démarche ?

Source : Cécile Barbière, « La fin de la gratuité des contenus ? », 8 avril 2009

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