Connaissez-vous le Mecca-Cola ? Vous pourrez désormais boire du Dhimmi-Cola, qui, contrairement au premier nommé, respecte à la lettre la recette secrète inventée en 1887 à Atlanta par le pharmacien John Pemberton. Coca-Cola a en effet décidé de faire certifier son soda halal, afin de satisfaire aux demandes d'associations islamiques. Je n'invente rien, c'est ici.
Les associations en question, sises en France, accusent depuis deux ans la firme atlantaise de leur fournir un produit alcoolisé, comme si, d'une part, leurs membres étaient obligés d'en boire, et comme si, d'autre part, ingérer une faible quantité d'alcool vouait celui qui s'en rendrait « coupable » à on ne sait quelle malédiction.
Mais soyons rassurés : le coca-cola ne contient évidemment aucun alcool. Le leader mondial du soda, par intérêt commercial bien compris, a éprouvé le besoin de s'en justifier, en priant les oulémas de la mosquée de Paris de bien vouloir effectuer leur « expertise », et d'en conclure : non, le coca-cola n'est pas haram.
Il ne manquait plus, bien sûr, que l'accusation de « sionisme », c'est-à-dire, en bon français, le reproche de ne pas être antisémite, de la part des boycotteurs : Coca-Cola France a donc dû faire acte de contrition publique en rappelant que la firme possède une usine d'embouteillage à Ramallah, en Cisjordanie. Ce rappel a été fait à Drancy. Difficile, avec un peu de mauvais esprit, de n'y pas voir un funeste symbole.
Roman Bernard