“On dit souvent que l’addiction au travail entraîne une diminution de la vie sociale. C’est vrai mais incomplet : il n’y a pas que l’entourage qui se détourne de vous parce que votre cerveau ne se préoccupe que du travail. Vos propres collègues en pâtissent, et finissent par vous en vouloir. Mon expérience de workaholic, c’est que plus travailler intensément et longtemps me semble vital, plus mes collègues se détournent de moi, me soupçonnent de faire du zèle pour leur voler leur place, me mettent à l’écart. Et comme du coup, je n’ai plus d’ami au travail, je suis contente parce que j’ai plus de temps pour travailler au lieu de papoter, bref, c’est un cercle vicieux. Au point qu’en périodes creuses comme en ce moment au mois d’août, je dépéris et déprime. Le workaholic est un accro bien plus détesté que l’alcoolique ; au moins avec l’alcoolique, on peut rigoler un peu même si après il fait pitié. Le workaholic, il est de facto détestable.”
Pour rappel : le “workaholic” est un terme anglais qui désigne celui ou celle qui ne peut s’empêcher de travailler.
Etre malade du travail, c’est “négliger notre santé, nos relations et notre vie spirituelle ; tout relier au travail ; n’avoir envie de rien ; reporter indéfiniment les vacances, le repos ; effectuer des tâches inutiles ; être angoissé ; perfectionnisme ; éviter toute forme d’intimité ; besoin de tout contrôler“