Au SNE, on continue de prévenir que le mal est terrible et d'en décrire les tenants et aboutissants dans Le Figaro : « S'exclure de l'accord signifie que les livres continueront à être numérisés par Google et pourront être librement accessibles sous forme d'extraits. Les ayants droit gardent la possibilité de poursuivre Google en justice aux États-Unis, mais ils ne peuvent plus demander le retrait de leurs livres de la base Google. »
En intégrant l'Open Book Alliance, les trois estiment faire ce qu'il faut pour peser plus lourd que Google dans la balance. À l'origine de ce consortium, l'Internet Archive, qui a confectionné le site pour lutter justement contre Google books. Cette coalition jouira de plusieurs avantages, dont l'expérience de Microsoft en numérisation ou la vente d'ebooks pour Amazon.
Avec ses 125 millions $ promis aux associations américaines, et destinés à entériner l'accord, ainsi que les millions de livres déjà numérisés, Google fait vraiment peur. Et à raison. Même des institutions comme la Bibliothèque nationale de France pourrait être amenée à faire appel à ses services. Pour l'heure, seuls Microsoft et Yahoo! ont assuré de leur entrée dans l'OBA.
Reste que ce rapprochement des trois firmes est l'un des derniers signes attestant de l'importance désormais capitale que Google a prise dans le domaine, non seulement de la numérisation de livres, mais surtout dans le secteur du livre numérique et de son commerce par extension... Et probablement dans un avenir proche. Peter Brantley, directeur de l'Internet Archive se félicite cependant que les sociétés se soient enfin entendues, et espère bien disposer d'assez d'arguments pour opposer un contre-pouvoir à Google...