Dominique Voynet avait hurlé sa colère lors de l'intervention très musclée des forces de l'ordre à Montreuil, commune dont elle est le maire. Au cours d'une manifestation on ne peut plus républicaine et paisible, un commissaire de police (muté depuis) avait intimé l'ordre à ses troupes de faire le ménage avec grenades lacrymogènes et flash-balls.
Au cours de l'opération, le petit-fils d'Armand Gatti avait perdu un œil suite à un tir de flash-ball. Une enquête a été ordonnée par le parquet avec saisine de l'IGPN (la police des polices). Les inspecteurs de cet organisme viennent de rendre leur rapport : Il est implacable.
Le commissaire de police a clairement abusé de la force pour disperser la manifestation et le tireur de flash-ball n'était pas en état de légitime défense. Pire même puisque les règles applicables en cas d'utilisation de cette arme n'ont pas été respectées. L'utilisateur de flash-ball ne doit pas viser le haut du corps et doit se tenir au moins à 7 mètres de la personne située dans la ligne de mire. L'objectif : maîtriser une personne dangereuse ce qui n'était absolument pas le cas à Montreuil. Des policiers doivent donc identifier le tireur qui devra répondre de son acte insensé devant la justice.
Le comportement des forces de l'ordre était apparu aberrant ce jour-là à Montreuil. Que la police des polices rende publique son enquête est un acte appréciable. Mais quoiqu'il arrive, le jeune Gatti demeurera borgne à jamais.