Le porte-parole du Parti radical de Gauche de l'Eure, Olivier Taconet, par ailleurs employé de la CASE (Communauté d'agglomération Seine-Eure) monte au créneau pour défendre bec et ongles son outil de travail et les analyses de son patron. S'agissant d'idées neuves et originales si chères à icelui, on fait mieux.
Je ne vais évidemment pas épiloguer la conduite de celui qui a laissé un souvenir impérissable de son passage dans l'administration du conseil général. Qu'on sache deux ou trois choses tout de même. Jamais je n'ai défendu envers et contre tout le passage du train express régional (1) dans la vallée de l'Iton. C'est cette contre-vérité que le candidat radical de gauche a voulu accréditer pour me disqualifier. Il y a, en partie, réussi même si son score aux cantonales à Hondouville peut laisser penser le contraire. Secundo, la vision du territoire futur ne dépend pas exclusivement des pensées profondes de l'actuel président de la CASE. Je reconnais qu'il a eu le mérite (important) de fédérer Louviers, Val-de-Reuil, Incarville puis Pont-de-l'Arche etc. dans des temps où cela n'était pas évident. Mais le monde change et tout évolue. Cette pensée, juste hier, peut s'avérer étroite aujourd'hui.
Le projet de réforme des institutions territoriales voulu par le gouvernement actuel a des défauts mais il ne contient pas que des bêtises. La notion de métropole semble faire l'unanimité à Gauche et à Droite et Rouen entre dans ce cadre. De la métropole à la communauté urbaine, il n'y a qu'un petit pas de quelques milliers d'habitants à accomplir. Soyons ouverts, audacieux…le président actuel de la CASE ne sera pas méprisé. Laurent Fabius (ou un autre) lui trouvera un rôle à sa hauteur et, surtout, les habitants de l'agglomération de Louviers disposeront d'un outil adapté aux défis du temps présent : transports, développement économique, habitat, déchets, eau et assainissement, tourisme, culture, sports…
(1) Le projet cher à Alain Le Vern serait abandonné. Lors des cantonales, j'ai demandé qu'on attende les études. Elles sont sorties et l'analyse financière a rendu caduc le projet. J'avais donc raison : un avis motivé vaut mieux que la seule démagogie.