Petite soirée de cinéma en plein-air hier soir à Martissant. Sinema anba zetwal (Cinéma sous les étoiles) est un festival de cinéma qui fait le tour de PAP tout au long de l’été. Hier soir, c’était à Martissant, un coin de la ville hautement défavorisé qui, au plan de l’environnement, est un espèce de désastre annoncé. Une bonne partie des fatras de la ville coulent vers Martissant au moment des grandes pluies, et dans la partie la plus basse de la zone, les gens vivent les pieds dans l’eau 12 mois par année. La soirée avait lieu dans un parc gigantesque et magnifique. Trois familles riches d’Haïti sont propriétaires d’un vaste domaine boisé (un des seuls espaces boisés qui reste autour de PAP), grand comme les plaines d’Abraham selon mon estimation de géographe amateur. Depuis plusieurs décennies, ces familles ont entretenu ce site d’une manière jalouse. L’évolution de PAP au cours des 50 dernières années (325 000 personnes au début des années 50 et plus de 2.5 millions de personnes aujourd’hui) a fait en sorte que ce site clôturé a été entouré par des populations plus défavorisées. Les constructions sauvages autour des ravines et la déforestation complète du voisinage génèrent des problèmes pour le domaine boisé : éboulement de terrain, transport des fatras dans les rivières et les ravines, …. Coluche avait dit quelque chose du genre : Dites aux gens assis en première classe en avant que, si on saute en deuxième classe en arrière, eux aussi vont mourir…. Les trois familles travaillent avec Fokal (une fondation très importante en Ayiti, la première ministre était la directrice de Fokal jusqu’à sa nomination en septembre dernier), le gouvernement, les groupes environnementaux nationaux ainsi que les représentants de la zone (élus et groupes communautaires) pour tenter de sauver cet espace vert en … améliorant la situation des bidonvilles des pourtours du domaine. Au moins, tout le monde semble conscient que la survie de cette zone boisée est un ‘exemple’ de ce que pourrait faire le pays pour prévenir le déboisement et les problèmes écologiques (et économiques…) qui y sont associés. La zone pourrait devenir un parc ouvert au public, un jardin zoologique, etc. Le thème des films présentés dans ce parc anba zetwal, était donc lié à l’environnement. Un film sur le domaine où on était et son projet de survie, un autre sur les entreprises de récupération des déchets dans PAP, un autre sur la déforestation d’Ayiti, … Une soirée environnement à laquelle les deux cents personnes présentes (dont une bonne centaine d’enfants) ont été très attentives. Sortir Ayiti de la pauvreté veut sûrement aussi dire diminuer la menace écologique qui pèse sur l’île.
Petite soirée de cinéma en plein-air hier soir à Martissant. Sinema anba zetwal (Cinéma sous les étoiles) est un festival de cinéma qui fait le tour de PAP tout au long de l’été. Hier soir, c’était à Martissant, un coin de la ville hautement défavorisé qui, au plan de l’environnement, est un espèce de désastre annoncé. Une bonne partie des fatras de la ville coulent vers Martissant au moment des grandes pluies, et dans la partie la plus basse de la zone, les gens vivent les pieds dans l’eau 12 mois par année. La soirée avait lieu dans un parc gigantesque et magnifique. Trois familles riches d’Haïti sont propriétaires d’un vaste domaine boisé (un des seuls espaces boisés qui reste autour de PAP), grand comme les plaines d’Abraham selon mon estimation de géographe amateur. Depuis plusieurs décennies, ces familles ont entretenu ce site d’une manière jalouse. L’évolution de PAP au cours des 50 dernières années (325 000 personnes au début des années 50 et plus de 2.5 millions de personnes aujourd’hui) a fait en sorte que ce site clôturé a été entouré par des populations plus défavorisées. Les constructions sauvages autour des ravines et la déforestation complète du voisinage génèrent des problèmes pour le domaine boisé : éboulement de terrain, transport des fatras dans les rivières et les ravines, …. Coluche avait dit quelque chose du genre : Dites aux gens assis en première classe en avant que, si on saute en deuxième classe en arrière, eux aussi vont mourir…. Les trois familles travaillent avec Fokal (une fondation très importante en Ayiti, la première ministre était la directrice de Fokal jusqu’à sa nomination en septembre dernier), le gouvernement, les groupes environnementaux nationaux ainsi que les représentants de la zone (élus et groupes communautaires) pour tenter de sauver cet espace vert en … améliorant la situation des bidonvilles des pourtours du domaine. Au moins, tout le monde semble conscient que la survie de cette zone boisée est un ‘exemple’ de ce que pourrait faire le pays pour prévenir le déboisement et les problèmes écologiques (et économiques…) qui y sont associés. La zone pourrait devenir un parc ouvert au public, un jardin zoologique, etc. Le thème des films présentés dans ce parc anba zetwal, était donc lié à l’environnement. Un film sur le domaine où on était et son projet de survie, un autre sur les entreprises de récupération des déchets dans PAP, un autre sur la déforestation d’Ayiti, … Une soirée environnement à laquelle les deux cents personnes présentes (dont une bonne centaine d’enfants) ont été très attentives. Sortir Ayiti de la pauvreté veut sûrement aussi dire diminuer la menace écologique qui pèse sur l’île.