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Interview : Catherine Decastel

Par Alban Ravassard

Bonjour à tous,
Suite au récent article posté ici-même, qui concernait le vernissage de l'exposition photo de la jeune artiste Catherine Decastel, veuillez trouver ci-dessous une interview de cette dernière en complément. Bonne lecture !

1) Bonjour Catherine. J’aimerais tout d’abord te remercier d’avoir accepté de répondre à cette interview. Peux-tu te présenter en quelques lignes aux lecteurs de ce blog s’il te plaît ?

Je suis initialement comédienne, j’ai étudié dans différentes écoles où j’ai pu acquérir une formation classique et contemporaine, j’ai approché également la méthode Stanislavski, suite à quoi j’ai enchaîné les rôles au théâtre (voir CV sur mon site www.catherinedecastel.book.fr) puis j’ai fait du cinéma notamment avec un 5ème rôle féminin dans Roberto Succo de Cédric Kahn, j’ai grandi dans un univers où la photo et l’écriture régnaient, il était donc naturel pour moi d’entreprendre des travaux dans ces deux domaines.

2) Depuis combien de temps fais-tu de la photographie ?

 

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai grandi dedans, ma première photo doit dater de mes 5 ans, bon j’avoue elle était rigolote mais esthétiquement pas très intéressante….. J Techniquement, je n’en parle même pas – Joker please !

3) Quels types d’appareils et de techniques de prise de vue ou développement utilises-tu ?

J’utilise plusieurs appareils, selon ce que je travaille, de l’argentique au numérique… Pour le développement je ne suis malheureusement pas encore autonome mais ça viendra…. J’ai un très bon professeur dans ce domaine… ma maman !

Je dois avouer que l’aspect technique est peut-être ce qui me plait le moins, car à rester très classique on bride souvent l’originalité et surtout l’inspiration.

Pour moi une bonne photo est surtout une photo qui exprime un sentiment, la lumière est très importante, j’aime particulièrement le travail en lumière naturelle qui est parfois très surprenant, je pense par exemple à la série de bleu que j’ai fait dans « Chambre à coucher ».

4) Cette exposition est la première que tu organises. Qu’en attends-tu ?

Exact, je le dois d’ailleurs à mes amies qui ont envoyées certaines de mes photos à plusieurs lieux d’exposition, qui ont tous souhaité exposer ! C’était très intimidant d’avoir que des réponses positives sur les quelques lieux contactés. La pression était d’autant plus forte.

Je pense qu’une photo ou un tableau doit vivre par lui-même, mon souhait serait que mes photos soient dispersées chez les gens qui les aiment, qu’elles soient exposées dans des intérieurs et ainsi qu’elles soient vues.

De nombreux clichés ont d’ailleurs déjà été achetés le soir du vernissage et cela continue depuis.

5) Quelles sont tes impressions au lendemain de cette soirée de vernissage, qui était par ailleurs très réussie ?

L’impression d’une jeune femme qui n’avait pas mangé depuis deux jours à cause du stress et qui a enchaîné les coupes de champagne… Rire.

Non, sérieusement, une grande satisfaction, les gens ont été, je crois, heureux, ont passé une bonne soirée, ont aimé les toiles…

Et un grand bonheur d’avoir pu faire découvrir à une centaine de personne un artiste que j’aime beaucoup Wladimir Pariente, qui a accepté de venir chanter ses morceaux en live.

Ce jeune auteur-compositeur-interprète a inspiré la partie « Chambre à coucher » de l’exposition – en particulier avec son titre « juste un amour » –… C’est une belle rencontre artistique.

6) Tu présentes dans cette exposition deux séries de photos respectivement intitulées « Muses » et « Chambres à coucher ». Peux-tu nous en dire plus sur tes sources d’inspiration ?

Je crois que pour « Chambre à coucher » c’est fait ! L’inspiration venait également d’une histoire d’amour, enfin c’est ce que je voulais raconter, vu au travers des objets, que ce soit les vêtements jetés, la paire de chaussures enlacée ou les courbes de draps formées par les corps qui sont passés …

Pour « Muses », l’inspiration est assez simple, tant le théâtre que la littérature en passant par le cinéma et la peinture, de nombreux artistes ont été inspiré par une ou des femmes, le corps féminin est une source inégalée d’inspiration. « Muses » tente de lui rendre hommage en toute simplicité, pudeur et émerveillement.

7) Ceci est un point de vue personnel mais je dénote dans tes séries et plus particulièrement dans « Muses » une véritable poésie toute empreinte, néanmoins, de sensualité, de mystère et parfois d’étrangeté. Quelles étaient tes intentions lors de la création de ces séries ? Avais-tu un message à passer ? Voulais-tu nous faire découvrir quelque chose ?

Oui, je crois qu’à l’heure actuelle, le corps féminin est surexposé et souvent de façon peu élogieuse. Je voulais rendre hommage à la poésie que ces courbes ont inspirée pendant des siècles, aux artistes qui ont été inspirés par elles et à la beauté.

8) On a pu assister lors de ce vernissage, à un concert, mené par un chanteur très talentueux. Peux-tu nous en dire plus sur cet artiste ?

Il est magnifique. Je suis très touchée qu’il ait accepté de venir. Wladimir et moi ne nous connaissions pas avant le soir du vernissage, ses textes, ses mélodies ont vraiment quelque chose de particulier. Je pense qu’il a une grande carrière devant lui, en tout cas je lui souhaite.

Vous pouvez écouter des extraits sur myspace : www.myspace.fr/wladimirpariente

9) A présent, quels sont tes projets dans un avenir proche ?

Plusieurs tournages en cours et en vue avec « Le Vampire » de Franck Stella et « Le Journal » d’Alban Ravassard – euh mais ce ne serait pas vous ? rire J, des projets théâtre avec notamment « La Douce » de Dostoïevski mise en scène par Pénélope Boissonnet et « Intendance » de Remi De Vos mise en scène par Jean-Louis Jacobin.. et puis pour le reste, ce sera les surprises de la vie.

10) C’est la fin de cette interview. As-tu quelque chose à ajouter ?

Oui, je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, en particulier L’espace Acerma – Quai des Lunes, Myriam Bouznad qui est une comédienne magnifique, Christophe- Honoré qui a fait l’objet de plus d’une éloge pour l’organisation du cocktail, Emma pour m’avoir soutenu et pousser dans ce projet. Sans oublier bien sûr ma Maman, avec un M majuscule oui, oui, elle le mérite ! Et Alban Ravassard, mais au fait c’est qui celui-là ? rire ….

Merci Catherine pour ces réponses et je te souhaite une bonne continuation dans les diverses activités artistiques que tu exerces. A très bientôt.


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