Le jour où nous apprenons le décès de grippe A (H1N1) d’une fillette de 8 ans en Nouvelle-Calédonie, d’autres informations préoccupantes nous parviennent de l’hémisphère sud, en cette fin d’hiver austral, où la pandémie semble connaître un regain de vigueur. A l’île Maurice si 15 000 cas ont été officiellement déclarés à ce jour, des collègues Mauriciens que j’avais connus lors de la crise du Chikungunya dans l’Océan Indien en 2006 et qui m’ont spontanément contactés, me précisent qu’on estime raisonnablement dans les milieux médicaux qu’il y aurait entre 50 000 et 70 000 cas et que l’épidémie aurait démarré très récemment, il y a moins de 15 jours, en gros, au moment de la rentrée scolaire. 7 décès confirmés de grippe A (H1N1) ont été rapportés chez des personnes jeunes (de 4 à 53 ans), toutes au décours d’une hospitalisation en réanimation pour syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA), d’une pneumopathie virale. Aujourd’hui même les hôpitaux de l’île Maurice seraient saturés, les urgences engorgées, 1200 enfants hospitalisés, et il n’y aurait plus de place en réanimation ; le gouvernement rechercherait des respirateurs supplémentaires en urgence. La situation y est réellement préoccupante, et le pic n’est probablement pas atteint. On peut…