La Nounou est dans de sales draps

Dans une ancienne vie, j'ai été journaliste pendant cinq ans à La Nouvelle République du Centre-Ouest, un quotidien régional. Affectueusement baptisé "La nounou" par ses salariés et ses lecteurs. Le siège social est à Tours et le canard irrigue les départements de l'Indre, du Loir-et-Cher, du Cher, de l'Indre-et-Loire, de la Vienne et des Deux-Sèvres.
J'éprouve un vrai attachement pour ce journal, qui m'a donné ma chance en m'embauchant et dans lequel j'ai conservé quelques amis.
Depuis quelques semaines, j'éprouve aussi une vraie tristesse : 181 postes vont être supprimés. Plan social drastiquequi se raconte sur un blog que les salariés du journal ont ouvert en juillet dernier, lorsque l'annonce est tombée. Des lecteurs se mobilisent aussi. Pas rien, un journal.
Au-delà de l'émotion personnelle, la situation m'inspire de la tristesse. "On" fait croire au monde impitoyable, à la loi des finances, et tout et tout mais mon petit doigt me dit qu'il n'y a pas que cela. La Nounou est dans de sales draps.
Photo empruntée à Eden sur son blog Réévolution.