Inglorious basterds

Je suis allé voir le dernier Tarantino au cinéma hier après-midi. Ce nouvel opus, Inglorious Basterds, très attendu et encensé par la critique nous offre la vision très personnelle de Tarantino sur la Seconde Guerre Mondiale. Le film est osé puisqu'il prend beaucoup de liberté avec l'Histoire (je n'en dis pas plus). Il voulait sortir du syndrome du téléfilm et c'est pour le coup réussi. Comme d'habitude c'est drôle, parfois un peu gore, avec beaucoup de références aux classiques du genre (de l'or pour les braves, les 12 salopards et même Scarface). Les acteurs sont excellents, mentions spéciales à Christopher Waltz étonnant en colonel de la SS, Brad Pitt (j'adore son accent) et à Mélanie Laurent très juste dans son rôle.

C'est un bon divertissement donc avec quelques jolies scènes (les scènes d'ouverture et de fin sont excellentes) mais ce n'est pas le meilleur Tarantino. On est loin de Pulp Fiction, de Kill Bill volume 2 ou même du injustement mésestimé Jackie Brown.

Le problème de ce réalisateur est que je le trouve surcôté. C'est un vrai fondu de cinéma, un type passé maître dans le détournement et le clin d'oeil à la pop culture mais ses films ne sont pas aussi puissants et virtuoses que ceux d'un Eastwood ou même d'un Soderbergh. On a parfois l'impression d'avoir affaire avec une sorte de best of de films avec un goût pour le petit détail qui empêche de construire une œuvre totalement cohérente. Mais peut-être que c'est moi qui passe à côté de quelque chose...