Cat’s Eyes

Cat’s Eye est connue pour être une voleuse professionnelle, amatrice d’objets d’art. Elle n’utilise jamais d’armes et plus des moyens ingénieux pour dérober la marchandise. En fait, Cat’s Eye est un groupe de trois soeurs, Hitomi, Rui et Ai Kisugi qui veulent retrouver leur père disparu, Mickaël Heinz, un peintre allemand qui est à l’origine d’une large collection d’objets d’art. Elles pensent qu’en réunissant cette collection, elles vont pouvoir y décoder des indices cachés dans ces oeuvres. Hitomi, Rui et Ai Kisugi sont de jour les propriétaires du café Cat’s Eye et mènent une vie des plus normales. Mais, dès que l’opportunité se présente, elles deviennent de redoutables voleuses la nuit.

3 nymphes en tenue sexy qui commettent des vols… Un réve qui devient réalité. Mr Hojo nous a toujours ravi quand il s’agissait des demoiselles.

Comment ne pas craquer devant Rui ou Hitomi? Pourtant, il faut admettre que le dessin est un peu moins bon que dans ces autres oeuvres. Le décor est grossier, les têtes moins réalistes, bref, le tout est moins esthétique. Certes, quand les trois soeurs se transforment en voluptueuses….. oups, voleuses de la nuit, pardon, on apprécie le travail. Non, le vrai problème concerne les personnages secondaires (surtout les hommes) dont les têtes sortent tout droit du musée des horreurs, avec des coupes façon Happy Days. Entre le clone de Fonzy, un schtroumpf, le tableau n’est pas reluisant. Au lieu de mettre l’accent sur le réalisme, c’est l’humour qui est privilégié.

Outre ce point, l’histoire est fadasse. Certes, les scénarios complexes ne sont pas le point fort du mangaka mais il arrive toujours à créer de petites histoires bien reliées les unes aux autres. Ce n’est pas le cas dans Cat’s Eye. Paradoxale quand on voit que la trame principale était peut-étre la plus attrayante de Hojo. Une vengeance murie, un but, voilà une chose qui manquait dans City Hunter ou dans Angel Heart. Mais bizarrement, ce fil intéressant n’a pas été suivi longtemps ou plutot, l’a été mais en dent de scie. Certains tomes n’en traitent pas du tout et d’autres en parlent trop. A l’image du dessin, l’histoire est maladroite. La preuve en est que les 2 derniers tomes sont inutiles. Par contre, la fin est moins ouverte que d’habitude. Même si on ignore ce qui se passe vraiment, on le devine assez facilement (une fin logique en plus).

Cat’s Eye n’est pas le meilleur manga de Tsukasa Hojo mais ca se lit vite. Comme c’est l’un des premiers mangas de l’auteur, ce qui explique les quelques maladresses présentes qui n’apparaissent plus ensuite. Un début mais un début prometteur. Voilà un petit site sur Cat’s Eyes et d’autres oeuvre de Mr Hojo. Par ici pour la visite.