Mardi, l'annonce d'une collaboration entre la BnF et Google Books pour la numérisation des fichiers contenus dans le fonds de la bibliothèque a laissé beaucoup de monde sur les rotules. L'argent, toujours le nerf de la guerre, freine largement la progression de la numérisation, quand la BnF dispose de 5 millions € alors qu'il en faudrait 50 pour le simple fonds de la IIIe République.
L'intervention de Frédéric Mittérand, légèrement en marge de cette nouvelle, montre que le ministre tient particulièrement à ce que le patrimoine français soit sauvegardé, et atteste de « sa volonté d'inscrire la numérisation du patrimoine culturel dans une stratégie globale ».
Cependant, « aucune option » pour réaliser la numérisation du fonds de la BnF n'a été pour le moment privilégiée, assure un ministre « pleinement conscient de l'importance des crédits qui doivent être mobilisés pour poursuivre et amplifier cette politique culturelle ».
Lui-même serait un « fervent défenseur de la numérisation du patrimoine culturel de l'Etat, en raison des potentialités d'accès qu'elle recèle et d'élargissement des publics qu'elle permet », précise-t-on dans un communiqué. Fervent certes, mais Hadopi oblige, par n'importe comment : tout cela devra se faire avec un « strict respect des droits d'auteurs ».
De son côté, la BnF tient à préciser qu'à l'heure actuelle, rien n'a été signé avec Google concernant la numérisation. « Nos négociations avec Google pourraient aboutir d'ici à quelques mois » expliquait Denis Bruckmann, directeur général adjoint et directeur des collections de la BnF.