Début juin, une campagne de communication était fermement discutée en Angleterre, au cours d'une conférence, à Cambridge : histoire d'ajouter une nouvelle addiction à notre société, les professionnels du livre, et surtout la Publishers Association, souhaitaient créer le Bookaholism, ou Livresse, en version française.
Près de trois mois plus tard, une nouvelle réunion de la PA et de Booksellers Association a permis de discuter des 18 propositions soumises durant la conférence de juin. Des initiatives qui pourraient faire la différence dans la promotion du livre outre-Manche, estime-t-on, chez Little Brown, mais surtout, une campagne qui enthousiasme manifestement les professionnels. En dépit des critiques affirmant que faire reposer la lecture sur une analogie avec l'alcoolisme est tout de même d'un goût douteux.
Damian Horner, consultant marketing a demandé sur ce point que les intéressés cessent leurs attaques et le cynisme dont ils font preuve pour se concentrer sur la promotion de la lecture, essentielle dans cette démarche. Les railleries n'auront pour conséquences que de freiner l'évolution de cette campagne, et d'en freiner le processus autant que la réalisation.
Durant cette réunion des deux instances professionnelles, plusieurs points ont également été abordés, notamment concernant les retours d'invendus, et la création d'un hub permettant à l'industrie de mieux gérer ce point. Le club de lecture de Richard & Judy a aussi connu quelques minutes d'attention : le verdict est simple à son sujet, il faut remplacer cette émission...
On se souvient des slogans qui avaient fusé durant la conférence de juin pour encourager Livresse, « Ce livre rend sérieusement accro » ou « Consommez-en au moins une fois par mois » voire « Quand vous avez commencé, difficile d'arrêter »...