Compte-rendu de la Route du Rock 2009 Day 1

"Vendredi 14 Day 1 : SHOEGAZE"
Départ 8h00 de Paris, direction la Bretagne ! plus précisément St-Malo (Ille-et-Vilaine pour les incultes)
Arrivé vers 12h00, le chant des goélands (mouettes? explain please) sur un ciel bleu, ensoleillé et bien dégagé = dépaysement total.
Tout ça pour dire que je venais pour la Route du Rock, le seul festival en France avec une programmation indie anglo-saxonne des plus intéressante, ici pas de têtes d'affiches mainstream vues mainte et maintes fois mais par exemple, le groupe indie de l'année en vogue chez Pitchfork ou bien une bonne découverte, pourquoi pas.
En gros, tout l'inverse du Main Square Festival de cette année, qui avait une programmation d'une non-saveur absolue (d'ailleurs qui a mis en péril la pérennité du festival dans les années à venir...), Rock en Seine commence à suivre le même chemin, mais cette année ça reste plus que correct !
J'ai regardé un peu les labels de chaque groupes : AUCUN n'est sur une major (Universal, EMI, Sony ou Warner) Tout l'intérêt du festival réside là, c'est 100% indépendant. (vérifiez vous même, Warp,XL,4AD... awesome) C'est totalement le genre de musique que je recherche à présent, l'indie plutôt que me faire plumer par des majors de plus en plus mercantilistes... (quoi que je me fais toujours entuber parfois)

Le plus gros du festival se déroule au Fort de St-Père, à 10km de la gare de St-Malo et au Palais du Grand Large, vers le Casino et la Plage.
Vendredi après-midi passait notamment Marissa Nadler, une artiste que je voulais voir mais la flemme d'encore payer en fait! donc je me suis rabattu au camping... et je suis resté allongé dans l'herbe sous le soleil fracassant (sunglasses obligatoires) en attendant le début de la soirée...
19h15 Crystal Stilts : groupe que je ne connais pas du tout, un garage rock muni d'un chanteur avec une telle dégaine que j'avais envie de l'étrangler, une batteuse qui imite Meg White, d'une monotonie infâme (et sans cymbales quoi). Trois pauvre rangée de public, le clavier qui essaya un vain d'attirer le public, mais non !
Vous pouvez les "admirer" sur Arte Live Web.

20h20 Deerhunter : un groupe américain de shoegaze que je ne connais que de nom, des morceaux efficaces comme d'autres chiants à vrai dire. Prestation bien meilleure que le groupe d'avant.
Arte Live

21h35 Tortoise : un groupe que j'avais écouté avant de venir, j'attendais de les voir sur scène avec impatience. C'est un groupe venant de Chicago formé en 1993, avec un style très riche instrumentalement à base de dub, jazz, post rock voir progressive rock.
c'était mon concert préféré de la soirée, incroyable, j'étais vraiment "sur le cul".
A chaque morceau, tous les membres du groupe changeaient d'instruments et les maitrisaient avec une précision absolue (les 2 batteries bien synchros, le clavier qui passe batteur/xylophoniste/guitariste et j'en passe).
Tout le monde prenait son pied sur scène, grands sourires et la bonne humeur s'est aussi retransmise au public, qui a grandement apprécié ce concert.
Heureusement le live Arte est disponible pour admirer (vraiment cette fois) ce groupe si original et performant en live.
Ils repassent à Paris, en décembre, j'y retourne avec grand plaisir (surtout Alhambra..toujours pas allé :( !)

23h00 My Bloody Valentine : c'est l'heure de la messe, la tête d'affiche qui joue le plus fort au monde, la "Cathédrale My Bloody" comme dirait Romarick. Un des groupes les plus terribles du rock au début des années 90s, pionnier du style shoegaze, ce fameux style noisy à base de gros son. J'attendais beaucoup de ce concert, notamment après avoir lu les reviews du Zénith l'an passé, comme quoi le groupe s'est fait couper par le Zénith car trop fort... (énorme quand même)
22h40 environ, je vois le MUR d'amplis déboulé sur scène, je me dit "oh putain, on va prendre cher ce soir".

Les enfants terribles irlandais déboulent donc sur scène, un simple "one, two mic check", presque trop simple et commence les très gros riffs qui font grincer les dents tellement ça envoyait.
Voix inaudibles, le batteur était d'une très grande précision et rapidité tel un batteur de progrock. Je suis quand même resté déçu d'assister à ce concert "à moitié bien" car quand on voit les lèvres de Kevin Shields ou de Bilinda bouger sans entendre quelque chose... c'est plus que frustrant.
Le groupe ne s'est même pas remis en question pour augmenter le son des voix, ils s'en branlaient totalement en fait.
Il y a eu le fameux mur du son, 20mn de décollage de fusée, mes oreilles ne tenaient plus debout (même avec les earplugs!)
Niveau musical, c'était le meilleur bruit de la soirée, les morceaux étaient très brut et puissants.
Comme Arte n'a pas pensé à vous, moi oui, 3 petites vidéos de mon TZ-7 qui a tenu le coup, en Son/vidéo HD SVP (When You Sleep, (When You Wake) You're Still in Dreams et You Never Should)
01h00 A place to Bury Strangers : La relève du shoegaze est aussi présente ce soir, bien qu'il est difficile de se faire plus défoncer les oreillers qu'avec My Bloody, comme dise les fans.
Le trio New-yorkais souvent coltiné au première partie (BRMC, et même... MGMT o_O!!) avait donc cette difficile tache de finir la soirée, un poil moins bruyant que My Bloody mais leur rock est très efficace et surtout audible :) !

Ma nuit s'arrête là, Pas de Snowman, je n'ai rien loupé d'après les dires du camping mais surtout je n'ai pas pu voir ces enfoirés d'Horrors qui ont annulé avec une excuse-à-la-con, ce 2ème opus était pourtant si prometteur. Je ne les verrais jamais en salle c'est promis. (et oui je supporte pas le manque de respect, que ce soit du public qui siffle ou des artistes qui en ont rien à cirer qu'on vient en partie pour eux, allez vous faire f*****!)
A demain, pour la suite de la Route Du Rock !