Le site de Marianne se fait donc l'écho d'un texte du philosophe moustachu, où il tape sur l'état social.
Extrait :
« ...Les observateurs libéraux de ce monstre kleptocrate, pilier de l'Etat providence actuel, ont le mérite d'avoir attiré l'attention sur les dangers inhérents à ce système : la surréglementation, qui réfrène à l'excès l'élan entrepreunarial; la surimposition qui pénalise la réussite ; et le surendettement, où la rigueur budgétaire - dans le secteur public comme privé - se trouve contrecarrée par une frivolité spéculative ».
Bon, je suis déjà arrivé à la conclusion que Sloterdijk est une sorte de beauf (cf. son argument sur Cécilia Ciganer notamment, ici), déguisé derrière un vocabulaire destiné à épater le bourgeois.
Juste deux idées à la lecture de ces platitudes :
1. Il est idiot de ne relever que les "dépenses" de l'état-providence, sans mettre en regard les bénéfices. Les Etats-Unis ont une médecine qui échappe à l'état-kleptocrate ; le résultat est qu'elle est moins bonne, deux fois plus chère et ne couvre pas plusieurs millions de personnes.
2. De façon plus subtile, je suis persuadé que la Sécurité sociale est une institution libérale. Elle ne fait pas de disctinction entre citoyens, et c'est une caractéristique qui la fait échapper à nombre de critiques libérales qui rejettent dans l'intervention publique l'arbitraire. Quand j'aurai plus de temps j'écrirai peut-être plus longuement là dessus.
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A mon corps défendant, je ne peux m'empêcher de relever que ce brave homme est un défenseur de l'Union européenne.