Interpol, l'organisation internationale (187 pays membres) de coopération policière, a annoncé lundi par communiqué son intention de mettre en ligne sa base de données sur les oeuvres d'art volées.
Cette base de données recense environ 34 000 oeuvres d'art dérobées et sera accessible a tout utilisateur qui en fera la demande sur le site d'Interpol. Après avoir rempli le formulaire de demande, l'utilisateur recevra un mot de passe qui lui donner accès à cette partie sécurisée du site.
L'accès à cette base de données permet d'avoir en temps réel des informations sur les oeuvres d'art volées comme des photos et des descriptifs. Ce service vient en remplacement du « DVD d'Interpol sur les oeuvres d'art volées, que l'on pouvait se procurer sur demande » précise un communiqué.
Karl Heinz Kind, Le coordinateur du service d'Interpol chargé des oeuvres d'art affirme que c'est « un outil important permettant de lutter efficacement contre le trafic de biens culturels », ajoutant « le fait de pouvoir accéder aux informations sur les œuvres d'art volées est d'une utilité essentielle pour sensibiliser le grand public à la protection des biens culturels ».
Et d'expliquer finalement : « L'enregistrement d'un bien culturel volé dans la base de données d'INTERPOL sur les œuvres d'art, et l'ouverture de l'accès à un large public, constitue donc un obstacle important au trafic illicite de ce bien car il devient de ce fait plus difficile à écouler ». Il sera aussi plus difficile pour les éventuels acheteurs de prétendre ne pas savoir qu'une oeuvre était enregistrée comme volée.
Ce service sera également proposé, voire conseillé « à tous les organismes culturels et professionnels concernés (à savoir ministères de la Culture, musées, salle des ventes, galeries d'art, fondations, collectionneurs, etc.) ». Du fait de cet accès facilité, Interpol s'attend à « une augmentation du nombre de signalements ».