En soi, le fait que des randonneurs crapahutent à poil ne me fait ni chaud ni froid. L’avantage, en outre, de cette mode, c’est qu’on ne risque pas la faute de goût : un joli bronzage uniforme (ou un joli rouge écrevisse, uniforme aussi), c’est toujours moins laid qu’une polaire jaune canari sur un short vert pomme, d’autant plus que le mélange des deux couleurs fait franchement supporter du FCNA (les footeux de Nantes, pour ceux qui ont zappé la précédente saison de football), et c’est pas très tendance.
Evidemment, cette mode choque, sinon Le Monde n’en parlerait point. Pas forcément les ligues de vertu, d’ailleurs, dont les adeptes sont déjà dans un coma profond, mais la Fédération Française de Naturisme elle-même, ce qui semble un peu fort de café.
Au final, ce qui fait que je ne vais pas me lancer dans ce sport pour lequel l’investissement vestimentaire plairait pourtant à ma carte bancaire, c’est que je ne suis pas sûre d’apprécier à leur juste valeur les branches qui piquent, les orties qui brûlent, les bestioles qui attaquent, les rochers qui griffent, bref toutes ces choses qui font qu’avec un short voire un pantalon, et un t-shirt, on est quand même plus à l’aise pour partir à l’assaut de nos belles contrées bucoliques.