Gilles Toulemonde est le PDG-Fondateur de I-Nova, qui accompagne le programme CPI avec leur solution de gestion de projets innovants I-NovaSuite. Retrouvez son interview vidéo lors du Trade-Show CPI.
Retrouvez la version texte de l’interview de Gilles Toulemonde.
Je suis Gilles TOULEMONDE, je suis le fondateur et le dirigeant de la Société NOVA, qui est un éditeur de logiciels, leader mondial pour des plateformes de management de l’innovation.
Moi-même j’ai un profil d’ingénieur. Je suis sorti de l’école des Mines en créant directement cette société. Au cours de mon cursus, je suis tombé dans l’innovation en faisant des choses assez similaires à ce qui est fait dans le programme CPI, en travailant moi même sur une innovation pour groupe SEB, qui pour la petite histoire, nous a amené à travailler avec le Strate Collège pour la maquette et la mise en oeuvre du produit.
La Société a 22 collaborateurs à ce jour pour un chiffre d’affaires de 1,5 M et on va clôturer l’exercice en cours à 3 Millions. On a grandi de 200% sur les 2 dernières années. L’innovation a mis du temps à devenir une activité dans les entreprises jusqu’à 2005-2006. On a une croissance forte depuis 3 ou 4 ans. On travaille principalement pour ce qui s’appelle des Directions d’Innovations ou des Directeurs de Business Développement. Dans certains cas, on travaille avec les patrons de la recherche et développement quand la Direction d’innovation n’existe pas. Mais quand elle existe, c’est 60% des cas dans les grands groupes aujourd’hui, notre client principal c’est le Directeur de l’innovation.
Les Directeurs de l’innovation, quand on regarde leur activité, ont la même caractéristique : ils ont des petites équipes, ils doivent animer l’innovation, ce sont des facilitaeurs. L’innovation se passe partout, pas seulement au niveau de leur petite équipe, ils ont une activité très forte en réseau,ils doivent faciliter des programmes d’innovation qui vont se passer partout au sein de l’entreprise.
J’étais hier avec le patron de l’innovation de GDF-SUEZ,il a dénombré 8 initiatives au sein du groupe GDF qui sont des progammes de management innovation.
Nous, on leur fournit 2 choses : un outil métier ce qui leur permet de faire fonctionner le programme et on leur founit surtout une technologie dite de corrélation,qui va permettre de créer des synergies entre ces activités qui se passent en “silo”. Et c’est de là qu’est l’essence même de l’innovation, c’est souvent quelque chose que l’on va experimenter dans un contexte que l’on va pouvoir transporter dans un autre contexte ,et qui va donner lieu à une innovation de rupture ce qui est principalement recherché.
Ce qui nous différencie fortement, c’est ce deuxième point, cette capacité a inventer un moteur de corrélation, ça fonctionne comme les synapses dans notre cerveau, chaque individu est un neurone, il faut les connecter. Comment on les connecte, on a une technologie, une sorte de Google de l’innovation qui permet de rapprocher des travaux, des données, de rapprocher des personnes et donc d’augmenter les chances de rapprocher un besoin client d’une technologie qui a été inventée.
Donc ce moteur de corrélation est vraiment le point très différençiant d’I-NOVA sur le marché des logiciels de management d’innovation.
Tout d’abord l’existence même d’une démarche fait qu’on va être plus attentif aux initiatives, aux innovations et on va leur donner une chance, ça c’est un premier facteur. Si on va à l’essence même, si vous vous posez la question, comment je fais pour avoir une innovation, vous vous rendez compte que rendez vous compte que souvent vous n’avez pas une idée qui tombe du ciel et qui est géniale, le fameux Eureka est un fantasme qui n’existe pas réellement mais en fait vous avez des concepts qui s’associent qui vont rebondir, murir, et donc toute cette réflexion qui se passe au niveau de l’individu peut complètement changer d’échelle au niveau de l’entreprise grâce aux technologies de l’information.
Ce rebond, ces connexions, ces rapprochements que vous pouvez faire au niveau de votre cerveau, vous pouvez les faire à plusieurs personnes, dans un groupe voir même au sein d’une entreprise et ses partenaires. Faire travailler ensemble le marketing, la recherche et le développement et le monde du design, c’est l’enjeu auquel sont confrontés la plupart des entreprises aujourd’hui. Mais réussir c’est une clé de la réussite de l’innovation,et on voit aujourd’hui que le travail de ces directeurs de l’innovation est de créer des synergies entre ces activités technologiques et ces activités marketing. Les entreprises qui sont bien avisées ont rattaché ces directeurs de l’innovation directement au PDG et non pas au patron de la R&D comme certains l’ont fait justement pour favoriser cette transversalité des équipes.
Puisque l’on parle de directeurs de l’innovation, on peut se poser la question de quelle forme prennent ces directions de l’innovation, jen ai parlé très rapidement mais c’est vrai qu’elles vont changer rapidement d’une entreprise à une autre ça va du directeur de l’innovation, sorte de fou du roi qui est seul et qui fait avec les moyens du bord à des directeurs de l’innovation où on a mis des équipes, des champions de l’innovation. On peut prendre l’exemple de SHELL qui a été le pionnier en la matière qui a créé en 1996 une équipe appelé Game Changer de 35 personnes qui sont plutot des profils seniors dans l’entreprise qui portent des projets d’innovation qui sont entrain de préparer le plan B d’un business model de l’entreprise pétrolière alors que le R&D classique prépare ou fait vivre le business actuel. A contrario, GROUPAMA a un directeur de l’innovation manageant 2 ou 3 personnes. Entre les 2 vous avez plein de formes de direction de l’innovation chez SCHNEIDER Electric avec 5 ou 6 personnes. On voit que les entreprises sont à des niveaux de maturité différentes, sur ces formes de direction de l’innovation, le tout c’est de s’y mettre.
Vous pouvez suivre les commentaires de cet article par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou< faire un trackback depuis votre propre site.