Par Emma Demeester, professeur d’histoire en lycée public, journaliste.
Fondement de la civilisation occidentale, la culture grecque n’a jamais cessé d’irriguer par sa puissance de rayonnement et sa force intellectuelle la pensée de l’Europe. Via l’héritage de Rome, elle a directement contribué à forger le modèle de l’humanisme à l’européenne. Au centre de ce modèle se trouve non seulement le rapport au savoir mais aussi à sa transmission. La paideai grecque, cet art de transmettre à l’enfant via l’école, est au fondement de la vie des cités grecques et de la construction du citoyen grec. Sans elle, pas de miracle grec. D’Homère à Plotin, de l’époque archaïque à l’époque hellénistique, de Sparte à Athènes en passant par Thèbes et Mycène, c’est à l’épanouissement d’un même modèle fondé sur la pratique de la vertu, la quête de l’excellence, l’exercice de l’intelligence, la maîtrise du corps et la recherche de la gloire – via la pratique des arts, de la science, de l’éloquence et de la guerre – que la culture grecque nous donne d’assister. Un modèle qui, malgré la distance temporelle et culturelle, garde aujourd’hui encore toute sa force d’attraction et dans lequel les Européens ont à n’en pas douter encore beaucoup à puiser.
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