Espadrille traditionnelle française
Sa force est son adaptabilité : à la fois incarnation du chic très kitch grâce à Don Johnson dans « deux flics à Miami » et compagnon fidèle du bouliste en été, l’espadrille s’intègre à toutes les époques et à tous les milieux avec une discrétion feutrée (la discrétion s’échappe néanmoins lorsqu’on les récupère après les avoir portées tout un été…!).
L’espadrille (en l’occitan « espardelha ») est originaire des Pyrénées. Elle apparaît dès le 18° siècle dans le Béarn et au Pays Basque, elle est alors fabriquée par les artisans du chanvre et du lin comme une chaussure à destination des paysans et des mineurs. A partir de la fin du 19° siècle, le succès étant au rendez-vous (l’espadrille supplante notamment la traditionnelle Abarka basque), sa production s’industrialise et le village de Mauléon-Licharre en Soule dans le Pays-Basque devient la capitale de l’espadrille. En Dix ans, il voit son nombre d’ouvriers tripler pour atteindre plus de 1500 travailleurs en 1911.
Aujourd’hui, 65% des espadrilles de fabrication française sortent encore des 9 usines de Mauléon. Ces dernières on su se moderniser en développant de nouvelles gammes de produits et en attaquant de nouveaux marchés, tout en conservant leur savoir-faire dans la confection des espadrilles traditionnelles, c’est-à-dire des pièces de toile en lin assemblées et montées sur une semelle faite de chanvre tressé.
Outre Don Jonhson, d’autre personnages célèbres ont immortalisé la petite sandale de chanvre et de toile : Gaston Lagaffe, Salvador Dali,…