Je réponds avec beaucoup de retard au questionnaire des quatre, auquel Jean-Louis Kuffer m’avait invité à participer (mais j’avais, comme on dit de nos jours, zappé sa demande.)
Les quatre livres de mon enfance :
Sans famille, d’Hector Malot
Un bon petit diable, de la Comtesse de Ségur
L’ami Fritz, d’Erckmann et Chatrian
Notre Dame de Paris, de Victor Hugo
(je n’y peux rien, c’étaient les seuls livres dans la maison familiale !)
et les albums de Tintin (que j’aimerai toujours, en dépit des mauvais procès en sorcellerie qui lui sont faits régulièrement.)
Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :
Baltasar Gracian (mes livres de chevet à tous les âges de ma vie)
Kafka
Mallarmé
Carver
Les quatre auteurs que je ne lirai (de toute évidence) plus jamais :
Pourquoi citer ? A quoi bon faire de la publicité à des mauvais ? Non point quatre mais des centaines d’auteurs dont je n’ai lu qu’un seul livre, surestimé par la critique.
Les quatre premiers livres de ma liste à (re)lire :
Proust, toute la Recherche
Faulkner, Lumière d’août
Bernanos, Monsieur Ouine
Saint-Augustin, Confessions
Les quatre livres que j’emporterais sur l’île déserte :
La Bible (depuis le temps que je me promets de la lire en entier)
Les Caractères de La Bruyère
Toute l’œuvre de Joyce, jusqu’à Ulysse
et un manuel de survie en milieu hostile.
Les derniers mots d’un de mes livres préférés :
Comme je ne peux citer le début des Confessions de Rousseau, voici la fin de l’un des Caractères de La Bruyère (Gnathon) :
« Il embarrasse tout le monde, ne se contraint pour personne, ne plaint personne, ne connaît de maux que les siens, que sa réplétion et sa bile, ne pleure point la mort des autres, n’appréhende que la sienne, qu’il rachèterait volontiers de l’extinction du genre humain. »