Et la tendresse, bordel !

Publié le 19 août 2009 par Mry

Ouais les filles, c’est vrai quoi, et la tendresse ?

Pourtant, elle ne peut pas s’empêcher de terminer ses récits d’amour physique qu’elle m’adresse sous forme de compensation par « …et tu me défonces ». Alors, je me doute, je me questionne. Et si tout cela n’était qu’une fois de plus que de la parade pré-coïtale qui ne sert qu’à humidifier les parois ? Hein. Ouais, je suis un poète. Un vrai, un poète du fond. Un poète de la caresse intime. À gauche ou à droite des ovaires. C’est selon.

Bon, le sujet est la tendresse. Alors comment je la vis, moi, la tendresse. Ok, j’écarte d’entrée celle des enfants, ce n’est pas le sujet non plus, le sujet c’est la tendresse entre un homme et une gonze. Mettre des tartes physiques à une femme, c’est un truc que j’peux pas faire. Même si parfois, cela remet d’à plomb. D’un autre coté, une bonne petite secousse sur le bas du reins, cela fait circuler le sang, c’est bon pour l’orgasme.

La tendresse, le moment régressif qu’on voudrait imposer à notre partie féminine, l’hésitation de la main, le trouble des doigts, le coté mamour quoi. On est tout guimauve, tout mimi craquant gnian, gnian. La tendresse. Une rose sans les épines. On se prend dans les bras avec le souffle tout court, le cœur bat la chamade et puis c’est doux la tendresse. C’est de la ouate. Ouais, ouais, la tendresse et le ridicule sont cousins.

Mais pourtant, la tendresse n’est pas l’état de chiffon tant espéré après l’exaltation des sens. Le cul quoi. Car quand je la lis sans hypocrisie et que son ambition est de se faire attraper, bousculer, basculer, culbuter en profondeur et sans réserve, on sent plus une envie d’être bien empoignée qu’une envie de bonbon sucré. La tendresse est l’abat-jour de la passion.

A moins que la tendresse ne soit qu’une quadrature du cercle qui fait se rencontrer deux êtres qui n’ont rien à voir ensemble pour voir, justement, s’ils ne pourraient pas, finalement, faire un truc ensemble. Quoi ? cela se découvre. C’est là où je rejoins Jean Giraudoux lorsqu’il écrit : « Dieu n'a pas créé l'homme et la femme l'un après l'autre. Il a créé deux corps jumeaux unis qu'il a tranchés depuis le jour où il a créé la tendresse.».

Alors pourquoi réclamer de la tendresse quand finalement elle est inclue dans le package !... Bah oui, commencer à vouloir dissocier la tendresse d’un ensemble est le signal de la fin de l’amour. Parce qu’en somme, je ne connais pas un acte sexuel bien fait sans tendresse, même au plus fort de la mêlée !... et le « …et tu me défonces » qu’elle écrit est une pudeur tendre de son envie d’être entreprise. Bah oui messieurs, réveillez vous, la femme ne dira pas ces choses là, mais je vous rappelle que si elle attend de la délicatesse courtoise et des bonnes manières avant et après, elle n’espère que de la sauvagerie pendant… Ma tendresse est de le savoir.