Signes de danger pour tous les patients
Dans le monde entier, les patients infectés par le virus pandémique continuent de n’avoir, pour la majorité d’entre eux, que des symptômes bénins et guérissent en une semaine, même sans traitement médical. Le suivi des virus à partir des multiples flambées n’a pas révélé de signes de changements dans la capacité du virus à se transmettre ou à provoquer des atteintes graves.
En plus des femmes enceintes, d’autres groupes sont exposés à un risque accru de maladie grave ou mortelle, comme les personnes souffrant d’un état pathologique sous-jacent, en particulier de pneumopathies chroniques (dont l’asthme), de maladies cardiovasculaires, de diabète ou d’immunosuppression. Selon certaines études préliminaires, l’obésité, en particulier sous sa forme extrême, pourrait aussi constituer un facteur de risque de maladie aggravée.
Ce tableau assez rassurant ne doit pas faire oublier qu’un petit nombre de personnes, par ailleurs en bonne santé et ayant moins de 50 ans en général, évoluent très rapidement vers une forme grave et souvent mortelle de la maladie, se caractérisant par une pneumonie sévère et une défaillance multiviscérale. On n’a pas encore pu identifier de facteurs permettant de prédire cette évolution, mais des études sont en cours.
Les médecins, les patients et ceux qui assurent les soins à domicile doivent rester attentifs aux signes de danger qui peuvent signaler une évolution vers une forme plus grave. Cette évolution pouvant être très rapide, il convient de consulter un médecin dès l’apparition, chez un cas confirmé ou suspect d’infection par la grippe H1N1, des signes de danger suivants :
- essoufflement, pendant une activité physique ou au repos
- difficultés respiratoires
- cyanose
- expectorations sanglantes ou teintées
- douleurs thoraciques
- altération de l’état mental
- forte fièvre pendant plus de trois jours
- hypotension.
Chez l’enfant, les signes de danger sont une respiration rapide ou difficile, une altération de la conscience, des difficultés à se réveiller, peu ou pas de désir de jouer.
OMS Grippe pandémique (H1N1) 2009 : actualités en bref n°5 - 31 JUILLET 2009