Jacques Attali n'en finit pas de s'agiter en marge des sphères politiques actuelles. S'il avait été appelé par l'actuel chef de l'Etat à rédiger un rapport sur les moyens de relancer la croissance en France, il s'était aussi, il y a quelques mois, adonner au plaisir de déconstruire le projet de loi Hadopi.
Là où se place tout le mérite de Jacques Attali, c'est de proposer en plus un autre modèle économique où le système de sanctions disparaîtrait de fait. C'est ce qu'il avait évoqué dans ses dix propositions. Alors que le projet définitif Hadopi est en passe d'être adopté, M. Attali revient à la charge dans un entretien accordé à Libération.
Son désaveu pour Hadopi est total, il ne croit pas une seconde à l'efficacité d'un tel projet qui n'est finalement orienté que par le poids de quelques majors et une poignée d'artistes aux talents bien peu transcendants...
Jacques Attali croit bien davantage à la possibilité d'une licence globale, projet déjà esquissée dans le camp des socialistes. Les Internautes paieraient quelques euros en plus de leur facture et la rémunération des artistes se ferait en fonction du nombre de téléchargements réalisés. M. Attali est confiant dans sa vision des choses, peu dans celle du gouvernement.