Perrocheau va prendre Cherves à l'envers

Publié le 19 août 2009 par Roltiss @roltiss

Photo correspondant NR, Alain Biais
Willy Perrocheau (à droite) ne s’estime pas en forme. Mais il sera au départ du Grand Prix de Cherves..
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Autorisation du 03.02.2005

Pour lui, Cherves est un très mauvais souvenir. Début juin, il est “ passé par la fenêtre ” lors du championnat régional quand les cadors ont haussé le rythme. « Je ne voulais d'ailleurs pas revenir sur les lieux de mon échec,indique Willy Perrocheau. Pour deux raisons au moins. La première est que je ne suis pas en condition, la seconde est psychologique. »
Finalement, le Civraisien s'est laissé convaincre par son entourage et sera bien au départ, place de la Boutine, à 14 h 30. « Sans grande ambition. Je dispute ce grand prix de Cherves pour préparer Paris-Vierzon qui se déroule le 5 septembre. » Un brin désabusé, Willy Perrocheau semble avoir perdu une partie de son enthousiasme. Au pire, sa foi. « Non, pas à ce point. Mais j'avoue que je ne crois plus à mon rêve de passer pro. C'est trop tard. A 26 ans, ma carrière est presque derrière moi. Je pense continuer pour transmettre mon expérience aux jeunes de Civray. »
Lorsqu'il rejoint Marmande au début des années 2000, Perrocheau a “ les grandes dents ”. « J'intégrais une grande structure pour passer au niveau supérieur. Mais Marmande n'a pas assez crû en moi. Ce club m'a profondément déçu. Peut-être me serais-je planté en pro mais j'aurais souhaité que l'on me donne ma chance. Ce sera le principal regret de ma carrière. »
Le jeune homme décroche pourtant trois titres régionaux en Aquitaine. Deux chez les espoirs en 2003 et 2005, un autre en 2006 parmi l'élite. « Apparemment, ce n'était pas suffisant. C'est la raison pour laquelle j'ai quitté Marmande mais je conservais une petite attente dans un coin de ma tête. J'ai d'ailleurs pris un congé parental cette saison, jusqu'en novembre, pour tenter un dernier pari. Malheureusement, si j'ai bienmarchéen juillet, j'ai connu des ennuis en août. Maintenant, je suis au maximum et je ne pense pas pouvoir faire plus dans les années à venir. »
Le Civraisien est pourtant têtu. Au détour d'une phrase, il se laisse emporter par sa passion. « Mais je vais m'accrocher. Et si mercredi (aujourd'hui), je suis dans le coup, on ne sait jamaisce ne sera peut-être pas fini. » Un élément ne plaide néanmoins pas en sa faveur. « Cette année, on court le circuit à l'envers. Or, ce sera plus plat et donc plus rapide. » Pas franchement rassurant.
Jean-Jacques Cecconi