Le vide libéral du désir infini : consommation globalisée. Or le désir doit trouver son objet de manière précise – sinon il s’hypertrophie maladivement au niveau d’un impérialisme sur le monde, d’une dévoration de ce tout que j’égale en le dévorant. Au final pure destruction, et destruction d’abord du désir.
Ahmed me fait, un peu goguenard : «Vous autres occidentaux, vous avez trop de liberté ». Il a raison, s’il parle de cette part de liberté qui se confond avec ce désir omni-consommant, ce désir de désir imposé par l’évolution même du « libéralisme », désir idéologique, non élan du corps. Y répondre par cette religion de la religion que constitue le fondamentalisme, c’est élever ce désir sans objet à son carré absolu et non pas le combattre.
Empire d’un même vide obsédé de lui-même.