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J'ai lu...la trilogie de Malorie Blackman: Entre chiens et loups, La couleur de la haine, Le choix d'aimer

Par Mari6s @mari6s

On peut le lire sur la quatrième de couverture: la population du monde décrit par Malorie Blackman est divisé entre deux catégories, les Primas et les Nihils. Les premiers sont noirs, les seconds sont blancs; les premiers se partagent le pouvoir et l'argent, tandis que les seconds ne peuvent que les servir. Rien que pour cette intéressante "inversion", la saga vaut la peine d'être lue: on est souvent dépaysé, on se demande de quelle couleur sont les uns et les autres.

L'histoire racontée au fil des trois romans est, en gros, celle de Sephy et Callum. Sephy, c'est Perséphone Hadley, fille d'un ministre Prima ; Callum McGrégor est quand à lui le fils d'une ancienne servante de ce dernier. Ils ont grandi ensemble et à l'adolescence, tombent amoureux l'un de l'autre. Mais voilà, elle est Prima et il est Nihil. Roméo & Juliette d'un autre monde, en quelque sorte...

Ne vous fiez pas au ton relativement léger du premier tome (surtout son début), qui vient du jeune âge des deux narrateurs. Par la suite, l'ambiance se fait bien plus pesante, j'irais jusqu'à dire tragique.

Entre chiens et loups.jpg
 
La couleur de la haine.jpg
 
Le choix d'aimer.jpg

Le premier tome est narré par Sephy et Callum, ce qui donne une bonne vision de la différence entre primas et nihils. Je rapprocherais cette société de l'époque juste avant Martin Luther King, aux Etats-Unis. Ou juste après. Et il y a la violence qui va avec, des deux côtés. Celle des terroristes nihils, celle des policiers primas...
Le second et le troisième tome présentent plus de personnages, qui comme dans le premier, racontent l'histoire de leur point de vue. Le second est basé sur les couleurs de l'arc en ciel et des sentiments qui s'y rapportent (une partie pour chaque couleur) ; le troisième surprend en effectuant un saut de 16 ans en avant, et remplit l'intervalle à l'aide de flash-backs.

Les points de vue multiples donnent une vision complète des évènements. L'écriture est très bien adaptée, ce qui fait qu'on entre vraiment dans la peau des personnages, sans pour autant trop de pathos. En effet, cette histoire est, certes, celle des personnages, mais elle raconte surtout quelque chose sur l'être humain, sur les discriminations et la "solution" de la violence, thèmes prédominants à travers les trois livres.

N'ayez pas trop peur pour la fin de la trilogie: après beaucoup de tension tragique, on arrive à une fin ouverte relativement heureuse. Une saga à lire...


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