Magazine Entreprendre
Algérie: Imposition d'une loi pour ....démotiver les investisseurs.
Publié le 18 août 2009 par Startuptunisie
Ces dernières années, l'Algérie a constitué un nouveau marché en plein croissance qui attirent beaucoup d'entreprises internationales, encouragés par la politique du président Abdelaziz BOUTIFLIKA qui a pu réduire l'ampleur des conflits internes et par l'augmentation des cours de pétrole entre 2006 et 2008 qui a offert une vrai bouffée d'oxygène pour l'économie qui a pour effet de croitre les réserves budgétaires de l'État et ainsi lancer des projets faramineux d'infrastructures de bases afin d'encourager la venu des nouveaux investisseurs.
Ces derniers ont afflué de partout (50000 chinois vivent en Algérie) attirés par la gain et par le désir d'arracher des parts de marchés.
Sauf que voila, le gouvernement Algérien vient de légiférer une lois qui oblige :
- Les importateurs étrangers à céder 30% de leur capital à un partenaire algérien
- Le sociétés étrangères qui s'installeront en Algérie doivent être détenus à 51% par des algériens
Tous ces mesures doivent prendre effet à partir du 1 er Janvier 2010 et le pire c'est que elles ont un effet rétroactive.
Les raisons:
Face à la baisse des rentrés des devises, le gouvernement algérien vise à minimiser les importations et ainsi les sorties de devises, mais à mon avis cette mesure n'est pas adéquate puisque la demande existe ce qui va pousser les gens à aller vers les source non conventionnelles tel que le marché noir, ce qui encouragera le trafic et bloquera les tentatives de construire une économie règlementée.
D'un autre côté, cette mesure est contradictoire avec les conventions internationales signées par l'Algérie.
Il est clair qu'on veut accélérer le transfert du savoir et du savoir faire technologique, mais ces mesures de mariages forcés, vont engendrer de la suspicion et l'insécurité économique et juridique, énemis des investisseurs ( A lire "Après la BIAT, après l’Amen Bank, c’est au tour de la société tunisienne Gif Filter d’annoncer l’annulation de son investissement en Algérie !"
Un mariage forcé
Comment peut ont imposer à un investisseur de s'associer à un partenaire (n'importe local ou étranger) simplement parce que c'est imposé par la loi, difficile quand on s'est comment se déroulent ce genre d'affaires, les hommes d'affaires prennent leurs temps et réfléchissent longtemps avant de faire le moindre pas.
La caractère rétroactive de cette loi pousse le problème encore plus loin. Des société établis depuis des longues années dans le pays doivent changer d'actionnariat du jour au lendemain.
Milton Friedman éminent économiste a dit : "On n'oblige pas un âne à boire". Si un État désire accroitre le transfert technologique, il dispose du pouvoir nécessaire pour légiférer des lois par des avantages fiscaux, si il désire limiter les importations, il doit encourager la production locale.
Par l'imposition de cette loi, le pays s'est tiré une balle dans la jambe, puisque quand tous les pays innovent pour promouvoir leur sites, l'Algérie fait tout pour défavoriser le sien.