Le président polonais Lech Kaczynski (à droite) et son Premier ministre et jumeau Jaroslaw Kaczynski (c) Reuters
Réticences polonaises
Animé par de multiples réticences sur le texte de traité simplifié, le gouvernement conservateur polonais souhaite y inscrire un mécanisme complexe, dit de Ioannina, qui prévoit un gel temporaire des décisions de l'UE lorsqu'il existe une minorité suffisante de mécontents. Les autres pays membres ne l'acceptent qu'en annexe au traité.
A l'instar de la Grande-Bretagne, la Pologne refuse en outre l'application contraignante sur son territoire de la Charte des droits fondamentaux des citoyens européens, alors que le projet de traité souligne qu'elle a "la même valeur juridique que les traités".
"Comité des sages"
Jeudi, lors d'un briefing avec des journalistes français, M. Kaczynski a indiqué qu'il comptait notamment évoquer avec son interlocuteur français le nouveau traité de l'UE, et l'idée française d'un "comité des sages" pour tracer l'avenir de l'Union européenne et de la défense européenne. Il avait également fait part de son intention d'aborder la "problématique allemande", sans plus de précisions.
Le sommet européen de Lisbonne interviendra deux jours avant les législatives anticipées du 21 octobre en Pologne, scrutin pour lequel le parti conservateur du président Kaczynski et de son frère Jaroslaw, qui est Premier ministre, est donné favori.
Accident de car de pélerins
Lech Kaczinsky remettra par ailleurs à l'occasion de ce voyage à Paris des décorations à des sauveteurs français ayant participé aux opérations de secours après l'accident d'un car de pèlerins polonais qui avait fait 26 morts et 24 blessés le 22 juillet à Vizille (Isère). Le Premier ministre François Fillon assistera à cette remise de décorations, prévue en fin d'après-midi à l'ambassade de Pologne, avant laquelle il aura un entretien avec le président polonais.