Ouf ! Parmi tous les sujets qui font polémique, les catastrophes naturelles ou provoquées par les humains, les turpitudes de la finance en folie et la «casse sociale» que Sarko et ses UM/posteurs s’acharnent à nous infliger comme autant de «purges» ultralibérales… Enfin ! une bonne nouvelle.
Certes, je l’ai dénichée dans Le Figaro L’extraordinaire histoire de la petite fille aux deux cœurs qui est précisément un quotidien dont actuel propriétaire – Serge Dassault – souhaitait qu’il répercute les «bonnes nouvelles»… Pas de chance pour lui : les journalistes – même dans un quotidien de droite - répercutent l’actualité, bonne ou mauvaise. Et l’air du temps étant plutôt noir, les bonnes nouvelles se font évidemment rares.
S’agissant de Dassault, il n’a certainement pas digéré l’invalidation de son élection à la mairie de Corbeil-Essonnes pour avoir «acheté» des voix d’électeurs, ce qui est pour moi plutôt une nouvelle réjouissante ! Tout étant question de point de vue…
Mais aujourd’hui, permettez-moi de ne point bouder mon plaisir : une bonne nouvelle sur le plan médical. Pour l’instant, l’heureuse bénéficiaire est une adolescente britannique mais elle pourrait sans doute ouvrir des perspectives inédites à un certain nombre de greffés du cœur.
Pour résumer, Hannah Clark qui a aujourd’hui 16 ans, est née avec une grave malformation cardiaque au pronostic très sombre. Elle a bénéficié d’une greffe cardiaque mais – et c’est important – le chirurgien qui l’a opérée, Le Pr Magdi Yacoub, pionnier britannique des greffes pulmonaires et cardiaques, a laissé en place le cœur malade de la fillette.
Tout se passe plutôt bien mais les médicaments anti-rejet - qui fragilisent le système immunitaire – lui vaudront d’être infectée par le virus d’Epstein-Barr, lequel si ma mémoire est bonne, est responsable de la mononucléose infectieuse, maladie en général bénigne – dite aussi «maladie du baiser» parce qu’elle atteint le plus souvent des adolescents ou de jeunes adultes… mais elle se transmet aussi par la vaisselle. Mais las ! la jeune Hannah n’a pas de chance : le virus génère un cancer «lymphoprolifératif» des plus virulents.
Du coup, le traitement de ce cancer entraîne la diminution des doses de médicaments anti-rejet et le cœur greffé ne fonctionne plus normalement, d’où la nécessité d’une ablation. Comme l’annonce au père d’Hannah une infirmière – certainement très psycho-logue ! – la fillette n’a plus que «douze heures à vivre». Pronostic que le père de l’enfant refuse, s’en souvient-il : «Croyez ce que vous voulez, et moi ce que je veux».
Perso, je ne crois pas aux «miracles»… Je suis à cet égard plutôt spinoziste : ce qui est contraire à la raison doit être rejeté. Mais qu’il s’en produise néanmoins ne me semble nullement surprenant. D’abord, chacun sait «qu’il n’y a que la foi qui sauve» et sur le plan psychosomatique rien n’est impossible. Ensuite, la nature sait reprendre ses droits.
Toujours est-il que l’ablation du cœur greffé et l’arrêt des médicaments anti-rejet ont stoppé le processus cancéreux et que le cœur de la fillette semble avoir été régénéré : il fonctionne très bien tout seul. Et Hannah vit aujourd’hui comme n’importe quelle adolescente.
Je ne suis pas médecin mais il me vient néanmoins une hypothèse : le cœur greffé n’aurait-il pas fonctionné à la manière d’une «cellule souche» greffée ? Sans doute d’ailleurs en contenait-il, comme la plupart des organes.
Depuis 1996 et la naissance de Dolly, brebis clonée, je m’intéresse à ces questions et les recherches sur les cellules souches me semblent autrement prometteuses que le clonage ou l’utilisation d’embryons, avec évidemment nettement moins de problèmes éthiques.